Après une année record, le secteur automobile luxembourgeois s’apprête à démarrer l’année en fanfare avec le 53e Autofestival, placé sous le signe de la digitalisation.
L’Autofestival, événement d’envergure dans le paysage automobile luxembourgeois, est un moment clé pour le secteur, dans la mesure où les mois qui suivent sont généralement marqués par des ventes en hausse. Lundi soir, les acteurs du secteur, Ed Goedert, président de l’ADAL, et Philippe Mersch, président de la Fegarlux, ont présenté lors d’une conférence à la Chambre des métiers les grandes tendances du 53e Autofestival, qui se déroulera cette année du 28 janvier au 6 février. Traditionnellement, cette conférence est l’occasion de faire, en détail, le point sur les ventes de l’année écoulée. Pourtant, cette fois-ci, les hommes forts du secteur ont axé leurs interventions sur la digitalisation du secteur et l’apport du numérique pour les clients.
Faut-il y voir une volonté de continuer la marche en avant d’un secteur qui connaît depuis quatre ans une instabilité au niveau des nouvelles immatriculations et donc des ventes ? Sans doute. Après avoir connu une très bonne année 2016, avec près de 50 561 nouvelles immatriculations, contre 46 473 en 2015, les acteurs du secteur automobile veulent transformer l’essai en se focalisant sur le service et la relation client. Il faut dire que 2016 a été la meilleure année depuis la crise.
En effet, l’année dernière, l’Adal et la Fegarlux avaient créé un groupe de travail pour analyser le marché et les éditions précédentes de l’Autofestival. Cette analyse, faite avec des représentants des membres issus de différents métiers et complétée par une étude représentative conduite par TNS-Ilres, a abouti à une nouvelle stratégie de communication qui sera implémentée dès l’Autofestival 2017.
Nouveau site internet
L’élément clé de cette stratégie constitue la relance du site myauto.lu, qui sera développé au cours de l’année en un vrai portail avec l’ambition de devenir LE site de référence pour le secteur automobile au Luxembourg. Ainsi, sur ce nouveau site internet déjà en ligne, les internautes peuvent trouver un annuaire complet des garagistes et concessionnaires participant à l’Autofestival et les services que chaque acteur propose. Il y a également une mise en lumière des différents métiers du secteur, du simple vendeur au carrossier en passant par la gestion des ressources humaines, afin de mettre en valeur ces métiers tout en souhaitant faire naître des vocations. Pour rappel, le secteur de l’automobile souffre toujours d’un manque d’offres au niveau des formations pour le secteur local de l’automobile. D’ailleurs, l’Adal et la Fegarlux ont décidé de participer pour la première fois à la prochaine édition des «Job Days», qui aura lieu le 26 janvier 2017.
Pour en revenir à l’Autofestival, ce 53e rendez-vous s’annonce une nouvelle fois festif et riche en nouveautés avec pas moins de 122 nouveaux modèles proposés par 57 marques. Du 28 janvier au 6 février, 91 garages de l’ensemble du pays ouvriront leur salle d’exposition aux visiteurs pendant la semaine et lors des ouvertures dominicales. «Cette nouvelle édition de l’Autofestival se passera sous le signe de la pérennité et du changement», a souligné Ed Goedert.
Jeremy Zabatta
Coup de pouce à l’électrique
L’Autofestival devrait faire la part belle aux véhicules électriques grâce à un petit coup de pouce du gouvernement depuis le 1er janvier et la mise en vigueur de la réforme fiscale. Celle-ci prévoit un abattement mobilité durable de 5 000 euros pour les véhicules particuliers 100 % électriques et 300 euros pour les vélos. Une mesure visant à faciliter l’accès des automobilistes aux véhicules électriques, qui ont aujourd’hui plus d’autonomie qu’auparavant, mais affichent encore des prix de vente relativement élevés.
François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures, présent lors de la conférence de présentation du 53e Autofestival a insisté sur l’approche incitative de cette réforme qui a comme objectif de rendre la mobilité plus propre : «Le véhicule individuel de demain s’intègrera intelligemment dans la chaîne de transport et sera combiné avec tous les éléments de la chaîne de mobilité, à savoir transport public, mobilité active, autopartage et covoiturage», a-t-il expliqué.