Accueil | Economie | Luxembourg : l’argent ne fait pas le bonheur ?

Luxembourg : l’argent ne fait pas le bonheur ?


(Photo AFP)

Selon une analyse du Statec, malgré une croissance continue de l’économie luxembourgeoise depuis 1981, la proportion de résidents se déclarant satisfaits de leur vie, bien que relativement élevée, est restée pratiquement inchangée.

En économie, l’on nomme cette situation de «paradoxe Easterlin», du nom de l’économiste ayant étudié les données sur le bonheur en premier en 1974. Richard Easterlin a ainsi déterminé que les pays riches sont plus heureux, mais avec le temps, le bonheur ne croît pas suivant la croissance des revenus.

Concernant le Luxembourg, le Statec a tenté d’identifier les causes de la non-progression de la satisfaction de vie.

Dans son analyse, le Statec souligne que «la satisfaction de vie augmente avec la qualité des relations avec nos concitoyens (confiance en les autres). La confiance est plus importante que la croissance du revenu, qui améliore la satisfaction de vie ou que celle du chômage qui, à son tour, diminue la satisfaction de vie. Cette constatation fait écho à des résultats empiriques de plus en plus nombreux qui documentent l’existence de facteurs influençant la satisfaction de vie de manière plus forte que la croissance économique. L’effet à long terme de la confiance sur la satisfaction de vie est presque deux fois plus important que celui de la croissance économique».

Ainsi, il serait plus profitable de soutenir des mesures favorisant le bien-être durable – la mise en place d’espaces verts, de zones piétonnes, de sentiers pédestres et de pistes cyclables; la mise à la disposition de transports publics de bonne qualité ou encore l’amélioration des conditions de la marche à pied dans les quartiers et la réduction de l’utilisation des moyens de transport privés – au lieu de débattre sur la question de savoir si les sociétés devraient rechercher une croissance ou une décroissance économique.

Jeremy Zabatta