Les satellites de l’opérateur basé à Kockelscheuer vont devoir changer de monture pour se rendre dans l’espace.
Kleos Space S.A., fournisseur de données de reconnaissance de radiofréquence par satellites (DaaS), a annoncé que les satellites de la Mission de Patrouille (KSF2), dont le lancement était prévu en janvier, ont été réacheminés pour être lancés lors de la mission Transporter-4 de SpaceX prévue pour avril 2022.
Le lancement de la Mission de Patrouille a été reporté lorsque le véhicule de transfert orbital chargé de lancer et de déployer les satellites de Kleos, a rencontré des problèmes techniques. Spaceflight a rapidement identifié une option de lancement alternative. Un retard qui n’inquiète pas la compagnie qui est installé au Luxembourg au Luxite Business-Parc de Kockelscheuer. Son siège a été inauguré le 14 décembre dernier.
Kleos Space est une société de «données en tant que service» de reconnaissance par radiofréquence spatiale avec des opérations au Luxembourg, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Les satellites de Kleos localisent les transmissions radio dans des zones d’intérêt clés à travers le monde (zones stratégiques comme les détroits), révélant efficacement les points de données pour dévoiler l’activité humaine sur terre et en mer.
Toutes les activités même cachées peuvent être dévoilées grâce à cette technologie et peuvent être liées à des activités de pêche illégale, de piraterie maritime, de trafics en tout genre. Les nouveaux satellites qui doivent être lancés en avril augmenteront considérablement la capacité de collecte de données et compléteront les huit satellites que la firme a déjà en orbite.
Le quatrième groupe de satellites de Kleos, la «Mission d’Observation» (KSF3), ne sera pas affecté par le retard de la Mission de Patrouille et son lancement est toujours prévu pour la mi-2022. À terme, Kleos Space compte mettre sur orbite une constellation de satellites comprenant jusqu’à 20 groupes de satellites, qui fournira une observation globale en temps quasi réel de la situation sur les océans.
Les données recueillies pourront être commercialisés via abonnements à des services gouvernementaux ou commerciaux.