L’agriculture responsable a besoin d’argent

Financer l’agriculture responsable n’interdit pas un retour sur investissement, ont dit des experts, mercredi, lors d’une conférence à Luxembourg.

Mercredi, le 34e Midi de la microfinance et de l’inclusion financière, organisé par l’ADA à la Banque de Luxembourg, avait pour interrogation centrale  : comment relancer l’agriculture durable dans les pays en voie de développement? Massimo Pera, agroéconomiste à l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et Matthew Sparkes, conseiller juridique et avocat principal de Root Capital, un des plus grands fonds d’investissement agricole, ont débattu sur cette question.

De leurs échanges modérés par Gilles Franck, membre du conseil d’administration d’ADA et de LMDF (Luxembourg Microfinance and Development Fund), on apprend plusieurs choses. D’abord  : dans le monde, 75  % des populations pauvres vivent dans des zones rurales. Ensuite, la population de travailleurs augmente. Se concentrant dans les zones urbaines, « elle a besoin d’être nourrie », a dit le modérateur Gilles Franck en guise de préambule.

« L’agriculture a besoin d’investissements », a-t-il ensuite soutenu. Les investisseurs semblent réticents à financer le secteur agricole du fait de nombreux risques comme les catastrophes naturelles. Matthew Sparkes a assuré qu’il était possible d’investir dans ce secteur « tout en ayant un retour sur investissement ». Concernant les véhicules d’investissement en agriculture durable, aussi abordés lors de la conférence, ils peuvent être rentables, mais la question de leur financement «reste la clé».

Aude Forestier