Le Maroc et la Tunisie affichent une réelle envie de se rapprocher davantage du marché européen mais pour différentes raisons. L’un pour diversifier son économie, l’autre pour soutenir son secteur touristique.
Dans le cadre de la mission économique au Maroc et en Tunisie, présidée par le couple grand-ducal et conduite par le vice-Premier ministre, ministre de l’Économie, Étienne Schneider, la délégation luxembourgeoise a été officiellement accueillie en début de semaine avec les honneurs militaires à l’aéroport de la capitale marocaine, Rabat.
Cette mission économique au Maroc et en Tunisie était l’occasion d’ouvrir la voie aux entreprises du secteur des nouvelles technologies et de l’information (TIC). La première étape, plus protocolaire, fut ponctuée par la visite du Mausolée Mohammed V, considéré comme le père de la nation marocaine moderne.
Première journée protocolaire
Le Maroc, véritable hub économique et technologique du nord de l’Afrique, souhaite justement moderniser son économie et la diversifier. Ce dernier point est partagé par le Luxembourg, qui n’a de cesse de mettre en avant ses nouveaux secteurs d’avenir, dont le secteur TIC.
Au programme de la journée figuraient des pourparlers avec des hauts représentants politiques dont le chef de gouvernement Abdel-Ilah Benkiran. Les sujets évoqués ont porté sur le potentiel de renforcement des relations économiques, ainsi que sur l’excellence des relations bilatérales politiques existantes. Le Grand-Duché envisage, lors de la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE), de soutenir le Maroc dans ses efforts pour s’intégrer davantage au marché intérieur de l’UE, qui est de loin le premier partenaire commercial du pays, couvrant plus de 50 % des échanges.
Ensuite, la délégation accompagnant le couple héritier a rencontré le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. À l’issue de cette entrevue, Étienne Schneider a déclaré : «En développant des secteurs d’activité innovants à forte valeur ajoutée comme les TIC, le secteur automobile ou la logistique, le Maroc et le Luxembourg ont une approche identique pour diversifier leurs économies.
Il s’agit dès à présent d’identifier les domaines dans lesquels on sait échanger nos compétences réciproques acquises dans le passé et développer ainsi nos relations commerciales. Pour y parvenir, nous allons mettre en place une structure commune de collaboration, avec une feuille de route et des objectifs précis. Cette structure permettra aussi un suivi continu de l’évolution de nos relations économiques et en garantira sa pérennité et son succès. »
La seconde étape se déroula à Casablanca où la délégation économique composée de 48 entreprises luxembourgeoises a participé à un séminaire afin de nouer des contacts commerciaux et d’établir des relations d’affaires avec les sociétés marocaines présentes.
La Tunisie se rapproche de Luxair
Après le Maroc, direction la Tunisie. Le protocole d’accueil passé, la délégation luxembourgeoise a pu s’entretenir avec des hauts représentants politiques. L’objectif étant d’évaluer le potentiel d’une coopération économique entre le Grand-Duché et la Tunisie, en particulier dans les secteurs des TIC et des technologies vertes.
Le Luxembourg et la République tunisienne entretiennent des liens étroits depuis 1993.
La Tunisie, frappée récemment par le terrorisme, souhaite soutenir son secteur touristique. Lors de cette mission, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat tunisien a pu rencontrer le directeur général de Luxair, Adrien Ney. Il a été annoncé par la suite que le gouvernement tunisien renforcerait ses efforts promotionnels pour attirer davantage de touristes originaires de la Grande Région et du Luxembourg susceptibles de rejoindre la Tunisie moyennant la compagnie aérienne luxembourgeoise.
En outre, lors des pourparlers, les autorités tunisiennes ont confirmé qu’après l’attentat au musée du Bardo à Tunis, les principaux sites touristiques nationaux sont davantage sécurisés.
Le Quotidien