Les ministres européens de l’Agriculture étaient dans la capitale, notamment pour travailler sur la PAC après 2027.
Martine Hansen, la ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Viticulture, a participé lundi et hier au Conseil «Agriculture et pêche». Lors de ce Conseil, les ministres européens ont eu un débat intense sur l’orientation de la Politique agricole commune de l’après-2027. Martine Hansen a salué le compromis de conclusions élaboré par la présidence hongroise, même si la ministre regrette que la dimension productive, économique et sociale de l’agriculture n’y soit pas reflétée à sa juste valeur et que les objectifs de simplification administrative agricole ne soient pas assez ambitieux.
Comment protéger la compétitivité des agriculteurs européens et faire en sorte que ces derniers bénéficient au mieux des échanges commerciaux ? Lors de son intervention, Martine Hansen a souligné la nécessité que les accords avec les pays tiers, ceux du Mercosur (Amérique du Sud) inclus, appliquent le même niveau d’exigence en matière de normes sanitaires, phytosanitaires, environnementales et de bien-être animal. «Si nous voulons garantir que nos producteurs jouent à armes égales, les conditions et les normes de production doivent être équitables et comparables», a-t-elle dit avant d’ajouter, selon le communiqué du ministère : «Plus globalement, il faut assurer une plus grande cohérence des politiques européennes entre le Pacte vert, la politique commerciale et la PAC.»
Stimuler la compétitivité de la chaîne alimentaire
Les ministres de l’Agriculture ont étudié les moyens de stimuler la compétitivité de la chaîne alimentaire de l’UE, tout en garantissant un approvisionnement régulier en denrées alimentaires sûres et nutritives pour les citoyens européens. Alors que de nouveaux foyers de maladies animales sont apparus dans l’UE, la ministre Martine Hansen a appelé à renforcer les programmes vétérinaires, à assurer la disponibilité des vaccins, à soutenir la coopération et l’échange d’informations internationales et à lutter contre la résistance aux antibiotiques selon une approche «One Health» appuyée sur la recherche. La maladie de la langue bleue a en effet causé des dégâts au Luxembourg depuis le mois d’août.
La ministre a également mis le doigt sur les disparités entre les standards européens et ceux des pays tiers : «Les produits phytosanitaires qui sont interdits dans l’Union européenne pour des raisons de santé publique doivent également être interdits à l’importation depuis les pays tiers». C’était une doléance des agriculteurs européens, qui ont fortement protesté en début d’année. Le sujet de l’agriculture reste un sujet brûlant et les paysans du continent attendent des gestes forts de l’UE pour maintenir leur compétitivité et leur pérennité face à la concurrence de pays tiers.