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La Commission européenne travaille à « garder la Grèce dans la zone euro »


La Commission européenne travaille à « garder la Grèce fermement dans la zone euro », a affirmé lundi une de ses porte-parole, alors qu’un scrutin présidentiel menace de faire dérailler les efforts de réformes du pays et inquiète la zone euro et les marchés.

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L’hypothèse du « Grexit », la sortie de la Grèce de la zone euro, avait affolé les marchés au plus fort de la crise. (Photo : AFP)

« La seule option à laquelle travaille la Commission est de garder la Grèce dans la zone euro. L’engagement pris par cette Commission en réponse aux efforts des autorités et du peuple grecques est très clair », a affirmé Mina Andreeva, une porte-parole de l’exécutif européen. « Quoi qu’il advienne, le seul scénario viable pour la Commission est de maintenir très fermement » le pays ancré à l’euro, a insisté la porte-parole, alors que revient l’hypothèse du « Grexit », la sortie de la Grèce de la zone euro, qui avait affolé les marchés au plus fort de la crise.

Cette déclaration survient alors que le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici est à Athènes lundi et mardi pour rencontrer les principaux ministres et le chef du gouvernement Antonis Samaras, qui a pris tout le monde de court lundi dernier en avançant de deux mois l’élection par le Parlement du nouveau président de la République. Si le candidat du gouvernement ne parvient pas à se faire élire par les députés au terme des trois tours de scrutin, il y aura dissolution de l’Assemblée, et le parti de gauche radicale Syriza, favori des sondages, pourrait gagner les législatives anticipées organisées dans la foulée. Un scénario redouté par les marchés qui craignent que ce parti anti-austérité revienne sur les réformes mises en oeuvre depuis 2010, lors de l’éclosion de la crise de la dette.

Dans le cadre de sa visite en Grèce, M. Moscovici n’a pas prévu de rencontrer le chef de l’opposition, Alexis Tsipras. « Pas cette fois. Mais dans le futur, j’aurai l’occasion de le faire et ce sera intéressant. C’est une visite de travail en tant que commissaire européen auprès des autorités grecques », a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien Kathimerini. « Le peuple grec va choisir son destin. Nous ne devons pas influencer, mais une fois de plus il est logique que nous parlions avec les personnes légitimes qui font et pensent comme nous », a-t-il affirmé.

La Commission européenne ne fait pas mystère de son soutien au candidat désigné par le gouvernement pour l’élection présidentielle, l’ancien commissaire européen Stavros Dimas. Son président, Jean-Claude Juncker, a été plus loin en lançant à la télévision autrichienne qu’il « n’aimerait pas que des forces extrêmes arrivent au pouvoir » en Grèce, et qu’il « préfère revoir des visages familiers en janvier ». Une « ingérence », a dénoncé le parti Syriza.

AFP