À 15 ans, l’Irlandais Jordan Casey est le plus jeune entrepreneur d’Europe. Il a fondé deux sociétés : Casey Games, spécialisée dans les applications pour iPhone, et TeachWare, une application à destination des enseignants. Il est l’un des intervenants de l’ICT Spring Europe, qui a lieu ce mardi et ce mercredi au Kirchberg. Entretien.
Le Quotidien : Jordan, comment en es-tu arivé à créer des applications ?
Jordan Casey : J’ai commencé à l’âge de 9 ans. J’avais l’habitude de jouer à des jeux sur internet. Des personnes qui jouaient aux jeux fabriquaient des sites internet. J’ai trouvé que c’était un bon passe-temps. J’ai lu des bouquins, regardé des tutoriels sur Youtube. J’ai commencé à créer mes propres jeux. Alien Ball est le nom de mon premier jeu.
Le code est-il une seconde langue pour toi ?
En quelque sorte, oui, pour moi c’est une seconde langue. C’est comme si j’apprenais une langue étrangère. Et je suis bilingue maintenant.
Selon toi, est-ce que le code devrait être enseigné à l’école comme une matière comme les autres?
Oui, je le pense. Il y a beaucoup de possibilités. On peut créer des jeux, ça peut créer des emplois. Vous pouvez vous exprimer. Vous pouvez être créatif. Les possibilités sont infinies.
Depuis l’âge de 13 ans, tu es le dirigeant de Casey Games, la société avec laquelle tu conçois des jeux pour smartphone. Tu as créé TeachWare, une application pour les enseignants. Peux-tu nous en dire plus?
Casey Games est à la fois un jeu pour les téléphones portables et une société. En ce qui concerne TeachWare, c’est une application pour les enseignants pour gérer les étudiants, leur profil, leur présence, leur comportement et leurs notes. On a 2 000 utilisateurs inscrits. On a une grande base dans des pays comme l’Inde et l’Afrique du Sud. On a un ou deux utilisateurs au Luxembourg.
Comment trouves-tu les idées d’applications que tu conçois?
Il y a différentes manières de trouver l’inspiration. Quand je fabrique un jeu, mes amis me donnent des idées, des suggestions. Je les trouve en essayant de résoudre des problèmes.
Est-ce que c’est facile de s’occuper de ses sociétés lorsqu’on est encore à l’école?
C’est très facile de gérer deux sociétés. Lorsqu’on les réunit, on planifie les choses plus facilement. Je reste organisé pour avoir un certain équilibre. Je crois que je me suis organisé correctement.
Ça prend beaucoup de temps?
Ça peut en prendre beaucoup. Cette année, je passe des examens. Parfois, ça peut être difficile de se concentrer sur les deux sociétés. Je passerai mes examens dans deux semaines et quand j’aurai fini, je m’occuperai de mes entreprises.
Quels conseils donnerais-tu à des jeunes comme toi qui veulent se lancer dans l’entreprenariat?
Je leur conseille d’avoir un soutien. Par exemple, j’ai ma famille à mes côtés. Il faut aussi avoir des buts pour se motiver et je m’en donne. Ça aide à se motiver quand on ne l’est plus.
Il semble que tu sois un joueur de Xbox. Quand est-ce que tu fabriqueras ton premier jeu sur console?
Mes amis pensent que je peux faire un jeu. Je veux le faire, mais ce sera dans quelques années, quand j’aurai plus de monde à mes côtés. Aujourd’hui, j’ai un groupe de 5-6 amis qui travaillent pour moi. Ce sera peut-être un jeu de foot. Je passerai mon été à travailler dessus.
Comment vois-tu l’ICT dans 10 ans?
Je pense que l’ICT évolue très très vite. C’est difficile de prévoir ce qu’on aura dans les boutiques et de dire ce qu’il y aura plus tard.
Propos recueillis par Aude Forestier
Petit clin d’œil du jeune prodige aux visiteurs du site lequotidien.lu :