Jean-Claude Trichet n’a pas mâché ses mots sur la crise économique de 2008, lundi, à la Philharmonie, à Luxembourg, où l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE) s’est rendu à l’invitation du Mécanisme européen de stabilité.
La crise économique qui a démarré en 2008 est « la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale ». « Nous sommes encore dans l’ombre de cette crise », a-t-il martelé devant un public très attentif à ses propos, en ajoutant que « nous devons prendre en compte la gravité de la situation ».
Durant son discours d’une heure, l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne a retracé les grandes étapes de cette crise économique. Elle commence en août 2007 avec les premières «turbulences financières» et «l’abandon de liquidités à la Banque centrale» . La première étape se termine le 15 septembre 2008 avec la chute de la banque Lehman Brothers aux États-Unis. Ce jour-là, « le comportement des institutions financières est en train de changer », souligne Jean-Claude Trichet.
La seconde étape est la grande récession qui a débuté en 2008 et a pris fin au premier semestre 2009. La troisième étant le caractère «global» de cette crise qui devient apparente puisqu’elle touche désormais les pays européens (par exemple la Grèce, l’Espagne, l’Irlande et le Portugal).
Jean-Claude Trichet a également souligné la solidité de la monnaie unique et de la zone euro qui a accueilli quatre membres après le début de cette crise économique et financière.
Aude Forestier
Quand on a été aussi nul comme banquier central que M. Trichet, on devrait consacrer sa retraite à une longue scéance de contrition et de repentance, au lieu d’oser se présenter devant un micro, aussi insignifiant soit-il.