La Banque centrale européenne estime qu’une série d' »incertitudes », à commencer par les tensions commerciales et le Brexit, continue à freiner l’économie en zone euro, selon son président Mario Draghi pour sa dernière conférence de presse.
Évoquant les « facteurs géopolitiques », le « protectionnisme croissant » et les « vulnérabilités dans les marchés émergents », Mario Draghi a justifié l’ambitieux arsenal de soutien à la conjoncture adopté en septembre et auquel il n’a apporté aucune modification ce mois-ci. Mario Draghi passera la semaine prochaine le relais à la Française Christine Lagarde, qui a assisté à la réunion mais sans participer aux discussions.
Le président sortant de la BCE a déclaré que les données économiques publiées depuis la réunion de septembre n’avaient fait que confirmer « notre précédente évaluation d’une faiblesse prolongée » de la croissance de la zone euro.
L’arsenal de mesures dégainé en septembre et confirmé ce jeudi, intégrant une baisse de taux et une relance controversée des rachats de dette, avait suscité la critique publique des présidents des banques centrales allemande et néerlandaise. La BCE voit ainsi désormais une croissance « positive mais modérée » d’ici la fin de l’année, a affirmé Mario Draghi qui évoquait le mois dernier un tel pronostic seulement jusqu’au troisième trimestre 2019.
En zone euro, le Fonds Monétaire International table désormais sur une croissance de 1,2% en 2019 puis 1,4% en 2020 dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique.
LQ/AFP