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Incendie dans la cokerie d’ArcelorMittal Dunkerque


«Il n'y a pas de blessé, c'est matériel, mais c'est une installation stratégique», a indiqué un syndicaliste. (photo AFP)

Un incendie s’est déclaré vendredi en début d’après-midi dans la cokerie du vaste site ArcelorMittal France de Dunkerque, sans faire de blessé mais entraînant l’évacuation de salariés.

Pour une raison encore indéterminée, l’incendie s’est déclaré vers 13 h 15 «sur une bande transporteuse alimentant la cokerie en charbon», a indiqué la direction d’ArcelorMittal France par courriel.

«Immédiatement, les pompiers internes sont intervenus avec l’appui ensuite des pompiers externes», ajoute ArcelorMittal. «Les équipes sur place ont été évacuées et aucune victime n’est à déplorer.»

L’incendie était encore en cours à 14 h 30, selon la même source.

S’étendant sur 450 hectares, le site d’ArcelorMittal à Dunkerque (Nord) emploie 3 200 salariés.

Sur ce total, la cokerie n’emploie qu’environ 300 personnes mais «si la cokerie tousse, c’est tout le site qui tousse », parce que sans elle, il n’y a pas de fonte pour alimenter les hauts-fourneaux, pas de gaz pour le réseau de chauffage urbain de Dunkerque», s’est alarmé Gaëtan Lecocq, secrétaire général CGT ArcelorMittal Dunkerque.

«Il n’y a pas de blessé, c’est matériel, mais c’est une installation stratégique», a-t-il souligné. «Arcelor est en train de nous laisser crever, il n’y a plus d’investissement, on se retrouve avec des infrastructures dans un état délétère», dénonce le syndicaliste.

En novembre, le sidérurgiste a décidé de retarder son projet massif d’investissement dans l’acier décarboné sur ce site de Dunkerque.

La direction a également annoncé fin novembre la fermeture prochaine de deux sites en France, à Reims (Marne) et Denain (Nord), entraînant la suppression de 135 emplois.