Accueil | Economie | Hôtel Le Royal : «Nous traversons encore une période très difficile»

Hôtel Le Royal : «Nous traversons encore une période très difficile»


Le directeur de l'hôtel cinq étoiles ne cache pas son inquiétude face au peu de perspectives pour l'établissement bien connu de la capitale depuis maintenant 36 ans. (archives Editpress)

Avec la crise sanitaire et la réduction des voyages d’affaires et touristiques, les activités hôtelières restent toujours très difficiles au Luxembourg.

Au début du mois d’août, Hubert Bonnier, directeur général de l’établissement cinq étoiles Le Place d’Armes, n’avait d’ailleurs pas caché se «préparer à une rentrée difficile».

Au tour de Philippe Scheffer, directeur de l’hôtel cinq étoiles Le Royal, de dévoiler son inquiétude face au peu de perspectives pour l’établissement bien connu de la capitale depuis maintenant 36 ans. De plus, l’hôtel avait achevé en 2016 une longue rénovation de quelque 170 chambres afin de répondre aux exigences des clients. Montant de l’opération : 26 millions d’euros.

«Nous avons et nous traversons encore une période très difficile», assène Philippe Scheffer, qui souligne «ne pas avoir fermé l’établissement pendant le confinement».

Pour continuer l’activité, l’hôtelier s’est adapté en conséquence afin de rassurer ses clients. «Nous avons mis en place des mesures sanitaires qui vont parfois au-delà des mesures établies par les autorités. Mais il était important de rassurer nos clients et de sécuriser les lieux. Nous avons fait aussi preuve d’imagination en adaptant nos produits et nos services», souligne Philippe Scheffer.

Pour autant, les clients ne se bousculent pas devant les portes du Royal. «Le secteur Horeca souffre énormément. On remercie les initiatives et les aides de l’État et de la Ville de Luxembourg, mais tant que les voyageurs de longues distances ne seront pas de retour au Luxembourg, nous continuerons à souffrir et nous ne voyons pas de perspectives d’amélioration avant 2021 et même plus tard. Donc, le secteur Horeca aura sans doute encore besoin d’aide», s’inquiète Philippe Scheffer, qui en a profité pour rappeler que son établissement employait 200 personnes.

Jeremy Zabatta