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Gronde chez ArcelorMittal


Une centaine de salariés ont revendiqué une augmentation salariale collective pour l'ensemble des 250 employés du site de Dudelange. (photo Tania Feller)

Près d’une centaine des 250 employés du site sont venus dire tout le mal qu’ils pensaient de la direction d’ArcelorMittal Dudelange, dans la zone industrielle Wolser.

Président de la délégation du personnel, Paul Lionti (OGBL), est à bout  : depuis 2014, il négocie le renouvellement de la convention collective de travail des salariés du site de Dudelange, sans succès. Entretemps, ces mêmes salariés commencent sérieusement à s’impatienter et attendent toujours une augmentation salariale collective, qui ne semble pas être à l’ordre du jour pour la direction d’ArcelorMittal.

C ar, en effet, rien ne bouge depuis 2014 et ce, malgré la tenue d’une douzaine de réunions avec la direction. « Nous ne voulons pas de primes uniques, ni de systèmes salariaux basés sur la performance individuelle », s’insurge Paul Lionti, qui rappelle que l’OGBL réclame « des augmentations salariales durables et équitables pour tous les salariés ».

De son côté, la direction a bien tenté de faire un geste, mais celui-ci est qualifié d’«injuste», par différents salariés interrogés. Esquivant la question d’une augmentation salariale collective, la direction d’ArcelorMittal Dudelange a tenté de proposer diverses contreparties  : en 2015 ce fut une prime brute de 300  euros et, en 2016, une révision de la prime annuelle qui est déjà actée dans la convention collective de travail. « Nous ne disposons d’aucune garantie concernant ces primes », avance un syndicaliste.

Salaires, délocalisations et réduction d’effectif

Mais c’est avant tout « par principe » et contre des « injustices certaines » que l’OGBL se bat. Les salariés attendent avec impatience le déclenchement de la prochaine tranche indiciaire, qui se révèle par ailleurs être « l’argument fétiche de la direction d’ArcelorMittal Dudelange » pour refuser toute augmentation durable et substantielle des salaires.

Outre les aspects purement salariaux, l’OGBL fustige diverses autres «injustices», dont le fait, que depuis la fusion, l’effectif a baissé, contrairement à la charge de travail, qui, elle, ne cesse d’augmenter. La délocalisation de plusieurs services vers le site français de Florange irrite également un OGBL qui déplore, enfin, que les départs en retraite ne soient pas remplacés. Bref, le torchon brûle entre la direction du site de Dudelange et les syndicats OGBL et LCGB, ce dernier ayant également pris part à la mobilisation.

Claude Damiani

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