Le Luxembourg, l’Islande et la Suède sont les nations qui proposent les meilleures politiques de garde d’enfants parmi les pays riches, selon un rapport de l’Unicef publié vendredi.
Ces trois pays combinent « accessibilité, prix raisonnables et qualité des services de garde d’enfants » et « proposent des congés parentaux généreux aux deux parents pour leur permettre un vrai choix de leur mode de garde », indique ce rapport de l’agence onusienne en charge du bien-être des enfants, qui évalue aussi l’accès à des congés de naissance des 41 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques et de l’Union européenne.
« Les congés dont peuvent disposer les mères en France (19e) demeurent trop courts (congé de base de 18 semaines à plein salaire, si on prend on compte le congé pathologique, NDLR) au regard des besoins de l’enfant et en comparaison avec les autres pays de l’OCDE », explique l’Unicef. « De plus, si les congés maternité et paternité sont relativement bien rémunérés, la faible indemnisation du congé parental d’éducation et l’existence d’obstacles culturels et professionnels rendent celui-ci peu attractif ».
Moins de la moitié des pays riches offrent au moins 32 semaines de congé à plein salaire aux mères, est-il souligné dans le rapport. Et lorsqu’un congé paternel est proposé – toujours beaucoup plus court -, peu de pères le prennent, notamment en raison d’obstacles professionnels et culturels.
« C’est aussi une bonne politique économique »
Les trois pays en bas du classement, Chypre, États-Unis et Slovaquie, se distinguent par « la faiblesse de leurs investissements dans les congés et la garde d’enfants », semblant indiquer qu’ils considèrent cela « comme un avantage plutôt qu’une responsabilité nationale ». Dans ces pays, un parent à faible revenu peut débourser jusqu’à la moitié de son salaire pour la garde d’enfant, est-il précisé.
Dans un communiqué, l’Unicef encourage vendredi les États à réfléchir à « un congé parental payé d’au moins six mois » et à « un accès universel à des services de garde d’enfants de qualité et abordables, de la naissance à l’entrée en première année d’école ».
« Donner aux parents le soutien nécessaire pour donner aux enfants une base solide n’est pas seulement une bonne politique sociale, c’est aussi une bonne politique économique », estime Henrietta Fore, sa directrice générale.
LQ/AFP