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Fuite des cerveaux à Cargolux


Cette relative instabilité au sein de la direction n'inquiète pour l'instant pas l'État luxembourgeois, actionnaire de Cargolux à 35 %.

Georges Biwer quitte la compagnie de fret aérien. C’est le sixième départ dans la direction depuis 2014. La compagnie de transport de fret aérien luxembourgeoise, Cargolux, reste fidèle à elle-même avec ce nouvel épisode au sein de l’équipe dirigeante.

Avec le départ de Georges Biwer, le vice-président de la branche Afrique, la compagnie aérienne en est à son sixième départ depuis début 2014. Avant lui, Marcel Funk, alors membre du comité de direction et ancien chef pilote (et accessoirement dernier Luxembourgeois au sein de la direction), avait rendu son tablier en avril dernier, à la suite de l’affaire du «wings swing-bye». Avant lui, Peter van de Pas, ancien Chief Operating Officer & AOC Accountable Manager, ou encore Robert Song, à la tête de la direction Asie Pacifique de Cargolux jusqu’en mai dernier.

Pour le moment, aucune raison n’a été avancée concernant le départ de Georges Biwer, qui a rejoint, depuis le 1 er juillet, la compagnie russe AirBridgeCargo, en tant que vice-président «scheduled business operations». Dans le même moment, Cargolux a annoncé par le biais d’un communiqué la nomination de Jason Christopher Holt au poste de vice-président flight operations, soit l’ancien poste de Marcel Funk. De nationalité britannique, il est passé par EasyJet, Virgin Atlantic Airways, British Mediterranean Airways et Arik Air.

Cette relative instabilité au sein de la direction n’inquiète pour l’instant pas l’État luxembourgeois, qui est actionnaire à hauteur de 35 %. « Cette décision relève uniquement de Cargolux », a-t-on insisté du côté du ministère du Développement durable et des Infrastructures. Du côté syndical, on voit ce départ comme inquiétant dans la mesure où « c’est le russe AirBrigdeCargo, concurrent de Cargolux, qui récupère des personnes pour profiter de leur expérience et peut-être copier le modèle Cargolux », souligne Hubert Hollerich, secrétaire centrale de l’OGBL, avant d’ajouter « c’est quand même la preuve d’un manque de confiance dans le projet Cargolux de la part des dirigeants eux-mêmes ». Aloyse Kapweiler, du LCGB, espère quant à lui que ce n’est pas le cas, car cela serait « dramatique ».

Le Quotidien