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Frontaliers : la France espère une « compensation fiscale » du Luxembourg


La question du transport était notamment abordée : alors que côté français, le financement d'une troisième voie sur l'A31 fait toujours débat, le Grand-Duché n'a pas manqué de rappeler ses investissements sur la partie luxembourgeoise de l'autoroute. (illustration archives LQ)

La France souhaite mener une discussion avec le Grand-Duché dans le but d’obtenir une « compensation fiscale » par son voisin des impôts que des dizaines de milliers de travailleurs frontaliers français y payent, a indiqué lundi un représentant du gouvernement français à Luxembourg.

Selon les élus français, le nombre de frontaliers se rendant au Luxembourg pour travailler, environ 90 000 aujourd’hui, pourrait plus que doubler à l’horizon 2035. Cette mobilité accrue a des conséquences sur « les investissements faits en France, comme les infrastructures de transport, mais aussi le financement de la dépendance, de l’accompagnement des personnes âgées, et de la petite enfance », a plaidé le secrétaire d’État français en charge des questions européennes, Harlem Désir, à l’issue d’une réunion avec le gouvernement luxembourgeois.

Harlem Désir a expliqué qu’il souhaitait « ouvrir une discussion sur la compensation fiscale » des impôts payés par les français travaillant au Grand-Duché, qui représentent presque le quart de l’emploi intérieur luxembourgeois (405 600 personnes). « Ces travailleurs paient leurs impôts à la source au Luxembourg et vivent en France dans des collectivités qui sont amenées à investir ou à prendre en charge les dépenses liées à leur situation », a-t-il insisté.

Corinne Cahen sort les factures

Face à l’argumentaire français, l’État luxembourgeois rétorque avoir déjà lourdement investi dans les routes et le rail. « Le Luxembourg a investi un milliard d’euros (1,7% de son PIB) ces dernières années dans les infrastructures », a ainsi affirmé Corinne Cahen, ministre en charge de la Grande Région.

Elle a notamment rappelé les 200 millions d’euros investis pour la partie luxembourgeoise (A3) de l’autoroute A31 reliant la capitale à l’agglomération de Thionville. Ceci alors que côté français, les atermoiements sur le financement d’une troisième voie s’éternisent.

Le Quotidien/AFP

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