La soprano espagnole Montserrat Caballé a été condamnée à six mois de prison et 254 231 euros d’amende pour évasion fiscale mais la cantatrice de 82 ans ne sera pas écrouée, selon un accord conclu avec le parquet approuvé mardi par un juge.
Le juge a suspendu l’exécution de sa peine de prison, comme il est d’usage en Espagne quand des personnes dépourvues de casier judiciaire sont condamnées à moins de deux ans de prison. « Je condamne l’accusée Montserrat Caballé Folch, auteure pénalement responsable d’un délit aux dépens du Trésor public (…) aux peines suivantes : six mois de prison, amende de 254 231 euros », a écrit ce magistrat de Barcelone.
La diva – mondialement célèbre après un demi-siècle d’une carrière internationale prestigieuse – a également été condamnée à verser 72 202 euros au fisc pour les intérêts en retard. Le fait qu’elle avait restitué au fisc la somme due a été pris en compte comme une circonstance atténuante.
Du fait de son âge et de sa santé délicate – après un accident vasculaire cérébral en 2012 et une commotion cérébrale en 2013 – l’artiste avait été autorisée à comparaître par vidéoconférence, depuis son domicile. Elle a reconnu devant le juge avoir fraudé le fisc pour un demi-million d’euros en 2010, quand elle avait touché ses émoluments pour différents concerts à l’étranger par le biais d’une société basée en Andorre. Alors qu’elle résidait dans sa Barcelone natale, elle avait prétendu habiter la principauté d’Andorre, qui n’a été retirée qu’en 2010 de la liste grise des paradis fiscaux établie par l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).