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France : l’inflation s’accélère à 6,1% sur un an en juillet


(Photo : AFP)

La hausse des prix à la consommation en France s’est accélérée de nouveau en juillet pour atteindre 6,1% sur un an, contre 5,8% en juin, selon une première estimation provisoire publiée par l’Insee vendredi. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis juillet 1985, indique l’institut de la statistique.

L’inflation a été tirée par la progression des prix des services, qui ont augmenté de 3,9% en juillet par rapport à la même période en 2021, ainsi que par l’alimentation qui a connu une hausse de 6,7% sur un an contre 5,8% en juin.

Malgré une progression encore forte sur un an, les prix de l’énergie ont en revanche décéléré, indique l’Insee, du fait d’un repli des prix des produits pétroliers: la hausse est de 28,7% en juillet par rapport à juillet 2021, contre 33,1% le mois précédent.

Les prix de l’énergie ont flambé ces derniers mois principalement du fait de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a entrainé une fièvre sur les marchés mondiaux.

Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3%, après +0,7% en juin.

L’indice des prix à la consommation harmonisé, qui sert de base aux comparaisons européennes, a augmenté de 6,8% sur un an après 6,5% en juin.

Espagne : l’inflation à 10,8% en juillet, un record depuis 38 ans

L’inflation a encore accéléré en Espagne au mois de juillet pour atteindre 10,8% sur un an, soit 0,6 point de plus qu’en juin (10,2%), selon une première estimation publiée vendredi par l’Institut national de la statistique (INE). Ce chiffre, s’il est confirmé, constitue un record « depuis septembre 1984 », soit près de 38 ans, souligne dans un communiqué l’INE, qui attribue cette dynamique à l’envolée des prix de l’alimentation et de l’électricité.

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCA), qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, s’est lui aussi hissé à 10,8%, soit 0,8 point de plus qu’en juin (10%), précise l’organisme public. L’inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte de certains prix comme ceux de l’énergie et qui est corrigée des variations saisonnières, a, elle aussi, progressé pour atteindre 6,1%, contre 5,5% le mois dernier. Comme l’ensemble des pays européens, l’Espagne est confrontée à une flambée de l’inflation depuis plusieurs mois, liée aux tensions provoquées par le redémarrage de l’activité économique après la crise du Covid-19 et à la guerre en Ukraine.

« Il s’agit du principal défi pour l’économie espagnole », a reconnu mardi la ministre de l’Economie, Nadia Calviño, en rappelant que la hausse des prix, à l’origine concentrée sur l’énergie, touchait désormais l’ensemble des secteurs. Selon le gouvernement espagnol, l’inflation devrait toutefois refluer légèrement durant la deuxième partie de l’année, tout en restant élevée, avec un niveau moyen de 7,8% prévu en 2022.

L’exécutif a multiplié ces derniers mois les plan d’aides pour tenter de compenser les effets de l’inflation sur les ménages et les entreprises, avec notamment des subventions sur les carburants et des baisses d’impôts sur l’électricité. Au total, l’Espagne a mobilisé « 30 milliards d’euros », soit « l’équivalent de 2,3% de son produit intérieur brut » (PIB), depuis que les prix ont commencé à monter il y a un an, a ainsi assuré le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez.

Selon le gouvernement, ces différentes mesures ont permis de réduire de plus de trois points l’inflation, qui aurait donc pu atteindre plus de 13% si elles n’avaient pas été prises. Elles n’ont toutefois pas permis, jusqu’à présent, de faire refluer la hausse des prix, qui continue sa marche en avant.