Accueil | Economie | France : les burn out explosent à la veille du retour au bureau

France : les burn out explosent à la veille du retour au bureau


Cet "épuisement professionnel sévère" se traduit par une forme de "déshumanisation" avec "des gens qui fonctionnent comme des robots". (illustration AFP)

Les burn out « explosent » à la veille d’un retour progressif au bureau et la détresse psychologique des salariés reste élevée, selon un baromètre de la santé psychologique des salariés français, présenté mercredi.

« Le taux de burn out a doublé en un an, culminant à 2 millions de personnes en burn out sévère », constate Christophe Nguyen, à la tête du cabinet franco-québécois Empreinte Humaine, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux (burn-out, dépressions, suicides…), en présentant la septième vague de ce baromètre depuis le début de la crise Covid.

Le burn out « concerne 1,5 fois plus les managers », précise-t-il, estimant qu’ « avec de tels chiffres, dans un contexte de retour dans les bureaux, on peut s’attendre malheureusement à une nouvelle explosion des arrêts maladie dans les prochains mois ». Cet « épuisement professionnel sévère » se traduit par une forme de « déshumanisation » avec « des gens qui fonctionnent comme des robots pour se protéger de leurs émotions » et qui « s’autocensurent » par crainte d’en parler.

Les indicateurs de l’état psychologique des salariés demeurent par ailleurs « très inquiétants » avec 44% des salariés en détresse psychologique (-1 point par rapport à mars 2021) dont 17% élevée (identique), selon l’enquête qui pointe que six salariés sur dix estiment que leur direction « ne se rend pas compte de l’état psychologique des salariés et n’agit pas en fonction ».

La détresse psychologique est un indicateur de santé mentale, validé internationalement et utilisé pour diagnostiquer les troubles mentaux.

La 7e vague du baromètre « impact de la crise sanitaire sur la santé psychologique des salariés » a été réalisée par OpinionWay en ligne du 30 avril au 10 mai 2021 auprès d’un panel représentatif de 2 007 salariés selon la méthode des quotas.

AFP