Le groupe de télévision payante Canal+ a annoncé mardi un « projet de transformation de ses activités françaises » qui passera par un plan de départs volontaires « d’un maximum de 492 personnes », selon un communiqué.
Cela représente un peu plus de 18% des effectifs en France, qui s’élèvent à 2.600 personnes.
Une source proche du dossier avait indiqué la semaine passée à l’AFP qu’un plan de départs « massif » devait être présenté aux représentants du personnel lors d’une réunion du Comité social et économique (CSE) ce mardi.
« Pour répondre aux bouleversements du secteur de l’audiovisuel et à la transformation de ses métiers, le groupe s’est engagé, depuis plusieurs années dans la redéfinition de son modèle de croissance », rappelle Canal dans un communiqué, citant l’accélération de son développement à l’international et sa « bascule digitale ».
Des réalisations « insuffisantes » pour maintenir l’emploi
En France, Canal liste les initiatives prises depuis 2015 : refonte des offres, développement de nouveaux partenariats avec les opérateurs télécom, investissements massifs dans les programmes (plus de 3 milliards d’euros annuels) et la technologie ainsi qu’un plan d’économies initié il y a plus de trois ans.
« Malheureusement, ces réalisations restent insuffisantes tant la transformation de notre secteur s’apparente à une véritable révolution avec des plateformes mondiales, nativement digitales et internationales, qui disposent d’une force de frappe financière considérable et échappent aux contraintes fiscales et réglementaires qui pèsent sur Canal+ », déplore le groupe.
La filiale du groupe Vivendi doit faire face depuis plusieurs années à un contexte difficile en France, avec notamment la concurrence dans le sport de BeIN Sports, SFR (Altice) et bientôt celle de Mediapro, et, dans les séries et films, l’essor accéléré des plateformes de vidéo sur abonnement comme Netflix et Amazon Prime.
Les négociations portant sur le plan de départs volontaires s’ouvriront les 15 et 16 juillet 2019 pour une conclusion souhaitée à la fin de l’année.
LQ/AFP