L’ex-LR Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle de 2022, promet dans une interview aux Echos lundi de doper l’industrie, s’il est élu, en baissant de moitié les impôts touchant la production.
« Nous ne relèverons le pays que si nous réussissons à le réindustrialiser », plaide le président des Hauts-de-France.
M. Bertrand propose de réduire de moitié les impôts de production, « ce qui représente 33 milliards d’euros, pour revenir à la moyenne de la zone euro ». Il promet « une compensation par l’État aux collectivités concernées », et assure qu’une telle réforme se ferait sans « augmentation du niveau des prélèvements obligatoires ».
« Nous financerons les baisses de rentrées fiscales notamment par des efforts sur la dépense publique. Je ne laisserai ni filer les déficits ni augmenter la dette », promet-il.
Parmi les autres mesures proposées pour l’industrie, Xavier Bertrand évoque un « crédit d’impôt de production » associé à « tout investissement productif » dans l’industrie et prenant modèle sur le crédit d’impôt recherche existant.
Diviser par deux les délais d’implantation
Il veut aussi « mettre en place dans chaque région une ‘task force’ permanente réunissant les services de l’Etat et les collectivités locales pour diviser par deux au moins les délais d’instruction des dossiers d’implantation ». Un « pouvoir d’adaptation de la réglementation nationale » serait ainsi laissé aux préfets.
Au plan européen, il taxe l’Europe de « naïveté » et réclame « un principe de réciprocité, et interdire l’accès à nos marchés publics pour des pays qui n’ouvrent pas les leurs ». Il demande aussi « un mécanisme pour contrer l’extraterritorialité du droit américain qui pénalise scandaleusement nos entreprises ».
Selon un sondage Ifop-Fiducial dimanche, Xavier Bertrand serait, à un an du scrutin, le mieux placé pour incarner la droite en 2022. Les intentions de vote lui accordent 16% au premier tour, contre 11% si la candidate est Valérie Pécresse, 7% s’il s’agit de Laurent Wauquiez et 6% dans le cas de Bruno Retailleau.
Invité à commenter cette étude qui le place en 3e position de la course à l’Elysée, avec une dizaine de points de retard sur respectivement le président sortant Emmanuel Macron et la candidate du RN Marine Le Pen, M. Bertrand affirme aux Echos que « ce duel annoncé n’aura pas lieu, car les Français n’en veulent pas. Il nous plongerait à coup sûr dans une crise alors que notre pays a besoin d’apaisement et d’espoir. »
AFP
Bien mais peut mieux faire…