Plus de 250 travailleurs saisonniers marocains vont gagner ce mardi trois départements français pour participer aux récoltes, à la demande d’exploitants agricoles en pénurie de main-d’oeuvre sur fond de pandémie.
Il s’agit de la troisième opération du genre prévue pour des travailleurs saisonniers marocains depuis le début de la crise du Covid-19, qui a entraîné la fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne, alors que la main d’oeuvre originaire du Maghreb représente une part essentielle des saisonniers en France.
Durant quatre à six mois, les saisonniers participeront aux récoltes, notamment de clémentines, en Haute-Corse et dans le sud-est de la France, au terme d’un « protocole sanitaires très strict avant, pendant et après leur arrivée demain (mardi) », a annoncé Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), en charge de l’opération. Ces 260 Marocains ont fait un test PCR dans les locaux de l’OFII à Casablanca, ils subiront un test antigénique à l’aéroport d’arrivée en France puis un « autoconfinement de sept jours chez l’employeur, avant un nouveau test », a détaillé le patron de l’OFII.
« Contrairement à ce qu’on pense, ce sont des métiers très techniques. Les travailleurs saisonniers que nous avons sont des gens qui viennent en France depuis des années et sont indispensables à notre agriculture. On ne peut pas les remplacer au pied levé. En réalité, ce sont des travailleurs qualifiés dans l’agriculture », a défendu Didier Leschi.
En décembre dernier, 300 saisonniers marocains étaient déjà arrivés dans le sud de la France lors d’une opération similaire, deux mois après l’organisation d’un premier pont aérien, en octobre, pour plus de 900 Marocains venus récolter les clémentines en Corse.
AFP/LQ