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Fonds d’investissement : Gramegna appelle à « dédramatiser » le Brexit


«Londres continuera d'être importante pour l'industrie des fonds», ont souligné les experts réunis mercredi au Kirchberg. (photo Fabrizio Pizzolante)

Le Brexit, sujet phare pour les spécialistes des fonds, devrait être dédramatisé selon Pierre Gramegna.

La cinquième conférence consacrée à la distribution transfrontalière des fonds, organisée hier par le cabinet d’audit Deloitte au centre de conférences du Kirchberg, avait pour thème principal : «Capturing new opportunities for investors and fund managers» (saisir les nouvelles opportunités pour les investisseurs et les gestionnaires de fonds). Les acteurs du monde des fonds ont pu assister à différentes discussion en lien avec les problématiques qu’ils rencontrent actuellement. Évoqué tout au long de la conférence, le Brexit a fait l’objet d’une attention toute particulière.

Durant un panel de discussions intitulé «Brexit – into the unknown?» (Brexit, vers l’inconnu?), quatre connaisseurs ont exprimé tour à tour leur point de vue sur le sujet. Il faut rappeler que le Royaume-Uni est le troisième pays de résidence dans le monde pour les fonds de type Ucits, c’est-à-dire régis par la directive européenne Ucits dont la cinquième révision est entrée en vigueur en mars dernier. Il existe beaucoup d’incertitudes sur les conséquences de cette décision prise par le peuple britannique le 23 juin 2016 pour les investisseurs et les gestionnaires d’actifs.

D’ailleurs, que deviendront les 35 000 gestionnaires présents actuellement à Londres. Resteront-ils à Londres ou partiront-ils vers d’autres horizons? Quoi qu’il en soit, « Londres continuera à être importante pour l’industrie des fonds », a souligné Alexander Schindler, président d’Efama, l’association européenne des fonds et de la gestion d’actifs.

Dans son discours, qui clôturait la journée, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a insisté sur le fait qu’il fallait « dédramatiser le problème (NDLR : du Brexit) et la situation ». Vantant les bons résultats de l’Europe, dont le taux de chômage est passé sous la barre des 10 % et par la même occasion les mérites du Luxembourg (stabilité politique, triple A, croissance à près de 4 % et dette «stabilisée»), le ministre a émis une idée qui ne devrait pas passer inaperçue : « Pour dédramatiser, le Royaume-Uni et l’Europe devraient dire que tous les citoyens européens devraient rester dans nos pays. » À bon entendeur…

Aude Forestier