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Foetz : Mahle-Behr vers une fermeture « clairement préméditée »


Quelque 80 employés sont concernés par cette fermeture. (archives Editpress)

Après un précédent plan social et une vague de licenciements entre 2017 et 2018, la société de pièces automobiles allemande établie à Foetz, Mahle-Behr, va tout simplement fermer ses portes. C’est non sans colère que le syndicat majoritaire LCGB et l’OGBL ont annoncé la nouvelle mardi.

Colère parce que les syndicats ont eu vent des projets du groupe allemand, le 6 novembre, « par l’intermédiaire des représentants du personnel ». Le LCGB dit déplorer « le fait que la direction n’ait pas jugé utile d’en informer les syndicats ».

Colère aussi parce que Mahle-Behr s’était implanté au Luxembourg en 2015 avec le rachat de la partie thermique de l’équipementier américain Delphi Automotive, à Bascharage. « Une société déjà bien expérimentée dans le domaine des licenciements collectifs ! », fustigent les syndicats dans leur communiqué commun. A l’époque, une quarantaine d’employés étaient laissés au bord de la route.

« Aucun intérêt » envers les salariés

Colère encore parce que la filiale luxembourgeoise n’étant pas un centre de production, le groupe « avait déjà licencié une soixantaine de personnes en 2017 tout en garantissant que le site ne fermerait pas ! » Suivait un plan social qui prévoyait un filet de sécurité pour les salariés concernés et des transferts internes entre les différentes entités du groupe. Sauf qu’aujourd’hui, Mahle-Behr « ne disposerait plus des compétences nécessaires face aux évolutions constantes du secteur automobile », rapporte le communiqué. Ce que le LCGB et l’OBGL traduisent en d’autres termes : « un plan social en entraîne un autre et même la fermeture de l’entreprise ! »

Colère enfin parce que, selon eux, « les démarches semblent clairement avoir été préméditées » et « Mahle / Mahle-Behr ne témoigne aucun intérêt social ». Cette fois, ce sont quelque 80 salariés « à nouveau en danger ». Les syndicats assurent d’ores et déjà qu’ils utiliseront « tous les moyens légaux nécessaires pour soutenir les salariés concernés ».

LQ