Le syndicat UFO du personnel navigant de la compagnie aérienne Lufthansa s’est déclaré vendredi prêt à appeler à de nouveaux débrayages, au septième et dernier jour de la plus longue grève de l’histoire de la compagnie.
« Si rien ne change, et vite, de nouvelles grèves sont possibles à tout moment », a déclaré vendredi le président du syndicat UFO à l’aéroport de Francfort, devant quelques 200 manifestants ayant répondu à l’appel du syndicat.
UFO, qui représente les 19 000 stewards et hôtesses de l’air de Lufthansa, pourrait joindre ses forces avec d’autres syndicats pour organiser des grèves, critiquant l’attitude de la direction et dénonçant un climat anxiogène.
Le géant du transport aérien a dû annuler vendredi 941 vols au départ et à destination des trois principaux aéroports allemands, Francfort, Düsseldorf et Munich.
Depuis vendredi dernier, le mouvement social a provoqué l’annulation de 4 674 vols selon le numéro un européen du transport aérien, et laissé plus de 540 000 passagers sur le carreau. La compagnie avait saisi la justice mardi pour faire cesser les débrayages, mais les deux tribunaux concernés avaient autorisé UFO à poursuivre le mouvement social.
Le transporteur aérien a promis un retour du trafic à la normale pour samedi.
Le groupe Lufthansa est engagé dans un effort de restructuration et de réduction des coûts pour faire face à la concurrence des compagnies à bas coûts comme EasyJet et Ryanair, un projet qui passe mal auprès des salariés de la principale compagnie du groupe.
Cette grève de sept jours, la plus longue qu’ait connue le numéro un européen du transport aérien, est aussi la première observée par le personnel de cabine depuis 2012.
AFP/A.P