Après PMC Construction, E-Bat : les faillites de sociétés du bâtiment se succèdent. Faut-il s’en inquiéter ?
Si les sociétés du bâtiment sont dans une bonne dynamique, le secteur est confronté à plusieurs difficultés: manque de liquidités des sociétés, marges en baisse… Et les salariés sont souvent en première ligne.
Le 4 mars, la société de construction PMC Construction, à Sanem, est déclarée en faillite. Trente-quatre salariés au chômage. Le 13 mars, c’est au tour d’E-Bat Constructions, à Bereldange, 18 salariés sur le carreau. Une faillite de plus dans le secteur du bâtiment et de l’artisanat, « qui en a connu d’autres ces derniers temps », constate Jean-Luc de Matteis, secrétaire central du syndicat bâtiment à l’OGBL.
Une des causes est « souvent un problème de liquidités. C’était le cas dans ces deux dernières structures : pas beaucoup de salariés, des petits chantiers, à un moment la société n’arrive plus à payer le fournisseur, qui ne livre plus le matériel, donc la société ne peut facturer… C’est un cercle vicieux ».
Alors, le bâtiment va mal ? « Non, rassure-t-il, le secteur reste sain. On ne voit pas de dégradation importante au niveau des faillites. La preuve, le secteur embauche toujours. »
D’ailleurs, chez PMC, « deux jours après la faillite, on avait déjà plein de coups de fil de patrons qui voulaient engager le personnel. Car les sociétés du bâtiment nous connaissent, et on a un bon contact avec la Fédération des artisans, donc on travaille ensemble dans l’intérêt du salarié ».
Romain Van Dyck
Notre dossier spécial, à lire en intégralité dans l’édition papier du Quotidien de ce jeudi.