Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, s’est dit très optimiste pour l’avenir économique et social du pays à l’occasion de l’ouverture de la foire de Printemps.
Les décisions parfois impopulaires pour redresser la barre sur le plan des finances publiques composent pour Étienne Schneider une base solide pour le développement futur du pays. «Ce gouvernement va assurément laisser, en 2018, un pays en meilleur état que celui qu’il a repris en main en 2013», a souligné le vice-Premier ministre,samedi à Luxexpo.
Coïncidence du calendrier, le traditionnel discours du ministre de l’Économie à l’occasion de l’ouverture de la foire de Printemps était fixé cette année à quelques jours seulement de la déclaration sur l’état de la Nation du Premier ministre. Étienne Schneider a donc eu, samedi, à Luxexpo, l’occasion de lever déjà le voile sur l’analyse du gouvernement sur la situation économique et sociale du pays.
« Sur le plan national, on est sur un très bon chemin en ce qui concerne les finances publiques. Sur le plan économique, on est très bien préparé pour l’avenir. Et sur le plan social, on est en train de mener une politique du rattrapage social pour colmater les brèches apparues ces dernières années », a conclu Étienne Schneider. Un discours qui, sans surprise, s’est voulu très positif.
Un appel pour investir plus dans la recherche
Le ministre de l’Économie a livré des chiffres pour illustrer ses propos. La croissance économique de 2015 s’est établie à près de 5 %. Dans les prochaines années, cette croissance ne devrait pas tomber en-dessous de 3,5 %. Depuis 2013, 25 000 emplois ont été créés. L’emploi salarié a augmenté de 3 % lors des 12 derniers mois. Avec un taux de chômage redescendu à 6,5 %, le niveau de janvier 2013 a à nouveau été atteint. « Ces performances économiques reposent sur une politique solide et cohérente qui mise pour l’avenir sur une croissance intelligente et durable », a souligné Étienne Schneider, samedi.
Le ministre de l’Économie a passé en revue les différentes composantes de l’économie luxembourgeoise. Dans ce contexte, il a souligné les efforts de transparence faits dans le domaine de la place financière, qui continue à fournir 25 % du PIB. Par la même occasion, Étienne Schneider a insisté sur le fait que les trois quarts de la richesse nationale, dont une part importante revient toujours aux classes moyennes, proviennent d’autres secteurs.
Pour rester performant, le ministre appelle les entreprises à investir plus que les 0,66 % du PIB actuels dans la recherche et le développement. « À terme, ce niveau n’est pas suffisant pour poursuivre avec succès notre politique de diversification », a mis en garde Étienne Schneider.
Dans ce même ordre d’idées, le ministre est également brièvement revenu sur les réflexions d’avenir menées avec le soutien de l’économiste de renom Jeremy Rifkin. « On analyse les grandes tendances auxquelles notre système économique et social devra faire face. L’objectif est de développer un modèle de croissance durable », a affirmé Étienne Schneider.
En attendant, le ministre mise beaucoup sur les 500 millions d’euros que la réforme fiscale va dégager en termes de pouvoir d’achat pour les citoyens. « Notre politique porte ses fruits », s’est réjoui Étienne Schneider en guise de conclusion.
David Marques