Étienne Schneider a réaffirmé, ce matin, à la Chambre de Commerce, la nécessité d’harmoniser les règles commerciales dans l’Union.
La fédération des entreprises industrielle luxembourgeoise (Fedil) et le ministère de l’Économie ont organisé hier une conférence sur le marché intérieur intitulée «le marché unique de l’avenir? Le besoin d’adapter le cadre juridique de l’UE aux besoins des entreprises».
Les deux groupes de discussions ont réuni, entre autre, des représentants de la Commission européenne, du Parlement européen, des administrations des états membres.
Cette conférence s’est déroulée au lendemain du Conseil informel sur la Compétitivité présidée par Étienne Schneider, le ministre de l’Économie. Ce dernier a ouvert la matinée de discussions par un discours.
Selon le ministre, «il nous faut (NDLR pour les entreprises) des règles claires et simples». 2015 est «une année de chance et d’opportunité » durant laquelle «une reprise économique devient palpable», a assuré Étienne Schneider.
Citant la Commission européenne, il a estimé que la croissance économique de l’Union serait de 1,8 % cette année. Le ministre est revenu sur le coût de la «non-europe» (le coût de passage des frontières liés à l’obligation pour les entreprises de se mettre en conformité avec 28 législations de l’Union) qui est évalué à 235 milliards d’euros.
Le marché économique sans frontières n’existe pas vraiment. Étienne Schneider a argumenté en soulignant la faible part du commerce transfrontalier (5 %). «Environ 7 % des PME font des affaires dans d’autres états membres», déplore-t-il. En 2014, «15 % des consommateurs ont effectué un achat en ligne dans un autre pays que son pays de résidence», a pointé le ministre. S’interrogeant sur la réponse de l’Union aux problèmes Étienne Schneider a avancé que «nous avons un besoin urgent de nouvelles initiatives».
Aude Forestier