L’équipementier télécoms suédois Ericsson a annoncé lundi un accord pour acquérir l’Américain Vonage, spécialiste des solutions de communications via le cloud, pour 6,2 milliards de dollars (5,5 milliards d’euros).
L’offre d’Ericsson sur le groupe coté a reçu « l’approbation unanime du conseil d’administration de Vonage » et s’inscrit dans sa « stratégie d’expansion dans les communications sans fil et d’élargissement de son offre mondiale », écrit le groupe dans un communiqué.
L’acquisition est la plus importante dans l’histoire récente d’Ericsson et élargit son activité au-delà de son marché historique des équipements pour les réseaux télécoms, notamment dans la 5G, où il bataille avec le leader chinois Huawei et le finlandais Nokia.
À 21 dollars par action, l’offre aux actionnaires correspond à une prime de plus de 28% par rapport au dernier cours de clôture de Vonage sur le Nasdaq.
Fondé en 2001, Vonage a longtemps proposé ses services de téléphonie de voix par IP et a développé ces dernières années une plateforme de communications (messagerie, voix, vidéo) utilisant le cloud.
Avec 120 000 clients et un accès des développeurs à son interface API, cette plateforme représente 80% de son chiffre d’affaires annuel, qui s’élève actuellement à 1,4 milliard de dollars. Sa croissance a avoisiné 20% par an ces trois dernières années.
Finalisation espérée au cours du premier semestre 2022
Basé au New Jersey, Vonage compte plus de 2000 employés en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, et sa plateforme voit passer 25 milliards de minutes et de messages par an, selon le site internet de l’entreprise.
Ericsson prévoit de garder ses opérations sous le nom de Vonage et en fera une filiale indépendante dans ses résultats, précise le groupe suédois.
Le marché des solutions d’intégration dites UCaaS (« Unified Communications as a Service ») qui combinent des communications par la voix, les messages et la vidéo dans un seul outil devrait atteindre 22 milliards de dollars d’ici 2025 avec une croissance annuelle de 30%, selon Ericsson.
L’acquisition doit être financée par les réserves de trésorerie du géant suédois, des liquidités nettes qui s’élevaient fin septembre à 5,6 milliards d’euros. Ericsson espère finaliser l’opération au cours du premier semestre 2022.
En début de séance à la Bourse de Stockholm, l’action du groupe suédois perdait 3,87% dans un marché en légère hausse.
L’an dernier, Ericsson avait mis la main sur une autre entreprise américaine, Cradlepoint, spécialisée dans les solutions sans fil WAN pour les sociétés, pour 1,1 milliard de dollars.
AFP/LQ