Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, et Epex Spot, la bourse paneuropéenne d’électricité, ont annoncé mercredi la mise en service effective d’une nouvelle méthode pour calculer les capacités d’échange d’électricité entre pays frontaliers.
La mesure devrait faciliter les échanges de courant entre cinq pays européens. A partir de ce mercredi, les capacités d’export et d’import maximales à chaque frontière dans la zone couvrant la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas seront calculées en temps réel, en fonction des contraintes effectives des réseaux et de la demande sur les marchés de gros de l’électricité, a expliqué la filiale d’EDF.
« C’est une étape supplémentaire de la mise en œuvre du marché européen » de l’électricité, a souligné Jean Verseille, directeur des affaires européennes de RTE, au cours d’une rencontre avec des journalistes. Cela « facilitera les échanges d’électricité transfrontaliers et l’intégration des énergies renouvelables dans la fourniture d’électricité », a estimé Epex Spot, dans un communiqué.
Jusqu’à présent, RTE et ses homologues calculaient les capacités maximales à priori, à partir d’hypothèses d’utilisation des lignes électriques. Sur une branche du réseau desservant à la fois l’Allemagne et la Belgique, RTE pouvait ainsi décider d’allouer la majorité de la capacité à l’Allemagne alors qu’a posteriori, il s’avérait qu’il y avait davantage besoin d’exporter vers la Belgique.
La nouvelle méthode, appelée « couplage de marchés fondé sur les flux », permet ainsi « d’optimiser le fonctionnement du marché et de coller davantage à la réalité physique du réseau », selon Jean Verseille. Elle facilitera l’intégration dans le réseau de l’électricité produite par des sources renouvelables (éolien et solaire principalement), « beaucoup plus fluctuantes » que les sources traditionnelles. Cet outil permettra aussi « de lisser les variations de prix, notamment dans les périodes de pointe », ajoute le dirigeant.
AFP
