Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dans une réponse parlementaire, le ministre de la Mobilité et des Travaux publics donne de nombreux de détails sur les radars et leur efficacité.
Choix des emplacements, nombre et gravité des accidents, vitesse au moment du flash… les radars présents sur notre territoire sont au centre d’une réponse parlementaire publiée ce mardi et rédigée par le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch. Le sujet a été abordé à l’occasion de plusieurs questions posées par les députés Jeff Engelen (ADR) et Fernand Kartheiser (ADR).
Comment sont placés les radars ?
Pas moins de 34 radars de tous types (fixe, tronçon ou au feu) sont éparpillés sur l’ensemble du Luxembourg. Le ministre précise que le choix de leurs emplacements se décide suivant le nombre et la gravité des accidents qui se sont produits au niveau de ces endroits dans le passé. « Ces lieux sont évalués sur la base de la recherche d’accidents (nombre et gravité des accidents) et de la vitesse pratiquée sur la partie de l’itinéraire à fort nombre d’accidents », précise François Bausch. Ils sont ensuite proposés dans le cadre des travaux du groupe de travail « Audits de sécurité ».
Les radars sont également installés là où des accidents, notamment dus à la vitesse, auraient de graves conséquences. Le ministre cite comme exemple les tunnels autoroutiers. Au total, quatre radars tronçons ont été placés à l’entrée et à la sortie de tunnels autoroutiers. Ils se situent sur l’A7 ainsi que sur l’A13.
L’effet des radars sur le nombre d’accidents
« Les accidents mortels ont diminué dans pratiquement tous les sites de radars, ou il n’y en a pas eu du tout. Une tendance globalement positive peut aussi être observée dans les accidents avec blessés », appuie le ministre. Onze accidents mortels et 43 accidents graves se sont produits à proximité (200 mètres) des 25 radars présents sur le territoire entre 2012 et 2021. Plus aucun accidents mortels n’a eu lieu non loin d’un radar depuis 2020. Les derniers en date remontent à 2019 et se sont déroulés à Merl et sur la B40/liaison Micheville.
Les dépassements de 5 km/h
Selon les statistiques de la police, 297 503 infractions commises en 2021 étaient considérées comme « moins graves ». Ces dernières concernent des taxes d’avertissement dont le montant s’élève à 49 euros. Parmi celles-ci, 236 733 relèvent de dépassements de vitesse inférieurs à 5 km/h. On soulignera aussi que 24% de ces infractions sont des dépassements de seulement 1 km/h.
Pour rappel, lors de la mesure de votre vitesse de circulation, une marge d’erreur est déduite par le radar, explique le gouvernement sur le Portail Transports. Les radars photographient de l’avant comme de l’arrière et sont capables de faire la différence entre une voiture, un camion et une moto. Ainsi, jusqu’à 100 km/h, 3 km/h sont déduits. Au-delà de 100 km/h, 3 % de la vitesse mesurée est retirée.
