Accueil | Economie | Pour une hausse du salaire minimum

Pour une hausse du salaire minimum


Dans l’édition à paraître du magazine syndical Aktuell, André Roeltgen, président de l’OGBL, plaide pour une revalorisation du salaire social minimum.

Dans cet éditorial, André Roeltgen repart à la charge et « exige que le salaire social minimum soit augmenté ». Selon lui, le SSM, s’il est certes le plus élevé de l’Union européenne en valeur brute (1 922 euros), ne dépasse que de 8 % le seuil de pauvreté, « contre 41 % en Belgique et 50 % en France ». Et d’ajouter que le Luxembourg « est, avec 10,1 %, leader européen en matière de working poor, c’est-à-dire auprès des salariés qui risquent de tomber sous le seuil de pauvreté ».

Le président de l’OGBL remarque encore que le rapport entre salaire minimum et salaire moyen est « bien plus bas que dans nos pays voisins ».

André Roeltgen balaie par ailleurs l’idée qu’une telle hausse nuirait à l’activité économique du pays : « Les coûts salariaux dans les secteurs économiques concernés, comme par exemple dans le commerce, sont au Luxembourg moins importants qu’en Allemagne, qu’en France et qu’en Belgique. En outre, il ne faut pas faire abstraction des répercussions positives sur la demande intérieure. Et davantage d’équité et de cohésion sociales ferait actuellement beaucoup de bien au Luxembourg », écrit le président de l’OGBL.

« Suffisamment de marge de manœuvre »

André Roeltgen tacle aussi le gouvernement et son projet de loi sur la formation professionnelle. Il demande la suppression d’un article prévoyant que le détenteur d’un certificat de capacité professionnelle (CCP) ne touchera le SSM qu’au bout de sept ans, contre deux ans aujourd’hui.

« La situation économique du Luxembourg est globalement positive et dans de nombreuses entreprises et secteurs il y a suffisamment de marge de manœuvre redistributive pour pouvoir arriver à des accords salariaux positifs », écrit encore André Roeltgen.

Le Quotidien