Malgré des résultats en hausse pour 2014, la banque suisse UBS a souligné hier les défis que posent le renchérissement du franc suisse et les taux négatifs, expliquant que ceux-ci pourraient mettre sa rentabilité sous pression.
UBS, numéro un du secteur bancaire en Suisse, a souligné que sa division de fortune, sur laquelle il a fortement augmenté la voilure, avait enregistré son meilleur résultat depuis 2008. (Photos : AFP)
Sur l’année écoulée, son bénéfice net a augmenté de 12,6 % en 2014, à 3,5 milliards de francs suisses (3,4 milliards d’euros) tandis que son produit d’exploitation, l’équivalent du chiffre d’affaires des banques, s’est étoffé de 1 % sur un an.
UBS, numéro un du secteur bancaire en Suisse, a au passage souligné que sa division de fortune, sur laquelle il a fortement augmenté la voilure, avait enregistré son meilleur résultat depuis 2008, avec un bénéfice corrigé avant impôts de 2,5 milliards de francs suisses.
Mais le groupe s’est en revanche montré prudent sur ses perspectives, après le changement de cap dans la politique monétaire de la Banque nationale suisse (BNS) qui a abandonné le 15 janvier l’instrument qui limitait la hausse du franc suisse face à l’euro.
« Le raffermissement du franc suisse par rapport à d’autres monnaies, en particulier le dollar américain et l’euro, ainsi que les taux d’intérêt négatifs dans la Zone euro et en Suisse exerceront une pression sur notre rentabilité et, s’ils persistent, sur certains des niveaux de performance que nous visons », a précisé la banque dans un communiqué.
Alors que la banque de gestion de fortune Julius Baer a annoncé la semaine dernière la suppression de 200 postes, le patron d’UBS a estimé que de nouvelles initiatives n’étaient pas nécessaires à ce stade : « Nous n’avons pas besoin de trouver un plan d’urgence », a déclaré Sergio Ermotti, rappelant que la banque mène depuis plus de deux ans un vaste programme de compression d’effectif. « Les derniers développements vont nous forcer à considérer une accélération de sa mise en œuvre », a-t-il toutefois ajouté.
Le Quotidien (avec AFP)