Le producteur américain de verre flotté devrait mettre à l’arrêt le four à verre de Dudelange.
Guardian va-t-il stopper ses activités au Grand-Duché? Mercredi à la Chambre des députés, le ministre de l’Économie, Franz Fayot, a indiqué que le producteur américain serait «la première victime industrielle du Covid-19». Dans un communiqué dévoilé jeudi, Guardian «confirme que des consultations ont été entamées avec les délégations du personnel de Guardian Luxguard I SARL (Bascharage) et Guardian Luxguard II SARL (Dudelange) concernant le refroidissement éventuel du four de verre flotté de Dudelange et la fusion éventuelle des entités juridiques opérationnelles au Luxembourg».
La vision de Guardian «est de créer de la valeur pour ses clients et pour l’entreprise. Pour ce faire, il est nécessaire d’examiner régulièrement tous les actifs et toutes les structures de l’organisation afin de comprendre leur valeur et leur potentiel».
«À ce jour, souligne Guardian, nos deux installations continuent de fournir des produits en verre flotté et en verre manufacturé de haute qualité, selon les besoins, pour répondre à la demande des clients» avant de conclure qu’«au moment opportun, et lorsque les actions seront finalisées, nous apporterons d’autres précisions».
Sur son site internet, l’OGBL a fait part de son inquiétude. «Les directions des deux sites Guardian Luxguard au Luxembourg ont informé séparément, mercredi, les délégations du personnel de Bascharage (Luxguard 1) et de Dudelange (Luxguard 2) de la fusion programmée des deux sites sans donner davantage de détails concrets, ni d’échéancier, explique le syndicat. Les deux délégations se sont réunies le lendemain (NDLR : jeudi) pour décider des suites à donner à cette annonce.» L’OGBL «déplore le manque d’informations concrètes et pose les revendications suivantes dans ce dossier : une garantie d’emploi pour les 450 salariés que comptent les 2 sites; une garantie quant aux investissements prévus pour les entités du groupe; un projet industriel concret et détaillé; un échéancier complet des mesures et des chantiers».
Pour l’OGBL, «les changements à venir ne doivent en aucun cas aboutir à des pertes d’emplois ni à des détériorations des conditions de travail et de rémunération». Une prochaine réunion entre les représentants du personnel et les directions est envisagée pour la semaine prochaine.
Le Quotidien