L’inspection du Travail et des Mines (ITM) a procédé à une dizaine de contrôles pendant la Schueberfouer. Des entreprises pour lesquelles le code du travail ne s’applique pas tout à fait de la même façon que pour des entreprises traditionnelles.
Le 23 septembre dernier, le Tageblatt donnait la parole à une étudiante travaillant sur la Schueberfouer qui battait alors son plein. La jeune femme racontait que les conditions de travail n’étaient pas en accord avec celles réglementées par le code du travail : les heures supplémentaires n’étaient pas rémunérées et ni les horaires, ni les règles de sécurité et de santé n’étaient, selon elle, respectées.
Interpellé par ce témoignage, le député Marc (déi Lénk) a voulu en savoir plus et a interrogé le ministère du Travail pour savoir si l’ITM avait enquêté sur ce sujet. Georges Mischo lui a répondu ce mardi 7 octobre.
Le ministre a ainsi rapporté que les entreprises participant à la Schueberfouer n’avaient pas à se conformer à certains points obligatoires pour d’autres, comme l’indique le code du travail : «Toutes les dispositions relatives à la durée de travail, notamment le dépassement de la durée normale et maximale de travail, les majorations relatives à la prestation d’heures supplémentaires et au travail de nuit ne sont pas applicables aux entreprises foraines».
D’ailleurs, ajoute le ministre, «aucune plainte ou dénonciation concernant la sécurité et santé au travail ou le non-respect des conditions de travail autres que celles relatives à la durée de travail n’a été soumise à l’ITM».
Toutefois, l’ITM a procédé à trois reprises de sa propre initiative à des contrôles sur les conditions de travail de 110 salariés de 10 entreprises. . Les agents ont constaté que l’une d’entre elles employait deux salariés en séjour irrégulier, dont l’un d’entre eux avait déjà fait l’objet d’une cessation de travail en 2022. Deux amendes administratives ont été infligées à cette entreprise.
En ce qui concerne la vérification des documents concernant les conditions de travail, les dossiers sont actuellement en cours de traitement, indique encore le ministre.
Schueberfouer : pas de job pour les moins de 18 ans
Toujours sur ce sujet, Marc Georgen, député des Pirates, a de nouveau interpellé le ministre du Travail sur cette thématique, ce mardi 15 octobre. Dans sa réponse, le ministre du Travail, Georges Mischo, indique qu’en 2022, 27 violations du droit du travail ont été constatées à la Schueberfouer. L’année dernière, elles étaient 16. Les chiffres de 2024 ne se sont pas encore communiqués. Car les dossiers concernant le contrôle des conditions de travail ne sont pas encore clôturés. En revanche, le ministre du Travail ne précise pas pour quelles raisons ces entreprises ont commis des violations du droit du travail.