Volkswagen a proposé de payer 830 millions d’euros pour solder un grand procès qui l’oppose à plus de 400 000 clients demandant réparation pour leurs voitures équipées de moteurs diesels truqués, a indiqué un porte-parole du groupe automobile vendredi.
L’accord a cependant « échoué » – au moins provisoirement– en raison de « revendications exagérées » concernant les honoraires des avocats de l’association de consommateurs VZBV qui mène cette première requête groupée en Allemagne dans le cadre du « dieselgate », a ajouté le porte-parole. « Volkswagen et la VZBV sont parvenus à un accord sur une résolution à l’amiable à hauteur de près de 830 millions d’euros au total », a expliqué le constructeur dans un communiqué.
Ce grand procès de consommateurs, plus important volet judiciaire jusqu’à présent du scandale à tiroirs qui hante l’industrie automobile allemande depuis plus de quatre ans, s’est ouvert fin septembre. Le groupe automobile est accusé d’avoir délibérément nui à ses clients en installant à leur insu un logiciel faisant paraître le véhicule moins polluant qu’il ne l’est en réalité.
Onze millions de véhicules équipés de moteurs truqués
Les deux parties avaient annoncé début janvier des discussions sur une résolution. Mais « la solution a échoué car les avocats de la VZBV insistent sur un paiement de 50 millions d’euros » de frais et ce « sans preuves concrètes suffisantes ». À la Bourse de Francfort, le titre était en baisse de 0,57% à 171,56 euros vers 13h10 dans un Dax en hausse de 0,25%.
Le scandale remonte à septembre 2015, quand le géant automobile allemand a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules de ces logiciels. Le « dieselgate » a depuis coûté à Volkswagen plus de 30 milliards d’euros en frais juridiques, amendes et dédommagements, principalement aux États-Unis. Des investisseurs se sont également regroupés pour demander réparation pour la spectaculaire baisse de l’action du constructeur dans les jours suivant les révélations.
AFP/LQ