Les émissions des véhicules au diesel truqués par les constructeurs pour paraitre plus écologiques pourraient être responsables de 5.000 morts par an en Europe du fait de la pollution de l’air, indique une étude lundi.
Ces chiffres sont conformes à de précédentes évaluations du nombre de décès dus au scandale du « dieselgate » qui a éclaté quand Volkswagen a admis en 2015 avoir triché lors de tests d’émission de ses véhicules. De nombreux autres constructeurs ont depuis été soupçonnés de faire de même.
Une étude parue en mai dans la revue Nature avait estimé qu’en 2015, 38.000 décès « prématurés » avaient été provoqués dans le monde par les émissions d’oxyde d’azote (NOx) « générées en excès » par rapport à celles prévues par les tests effectués en laboratoire.
L’étude parue lundi dans la revue Environmental Research Letters se concentre sur la situation en Europe (les 28 pays de l’Union européenne + la Norvège et la Suisse).
Les chercheurs, basés en Norvège, en Autriche, en Suède et aux Pays-Bas, ont calculé qu’environ 10.000 morts peuvent être imputées tous les ans en Europe à la pollution aux particules fines émises par les véhicules légers fonctionnant au diesel. Près de la moitié d’entre elles (environ 4.750) auraient été évitées si les émissions d’oxydes d’azote par ces véhicules sur la route avaient été les mêmes que celles observées lors des tests en laboratoire.
L’Italie, l’Allemagne et la France : les pays les plus touchés
Volkswagen a reconnu avoir installé dans ses voitures des dispositifs illégaux réduisant les émissions uniquement pendant la durée des tests. Si les voitures diesel émettaient aussi peu de NOx que celles fonctionnant à l’essence, environ 4.000 de ces 5.000 morts prématurées auraient été évitées, selon les auteurs.
Les pays comptabilisant le plus de morts sont l’Italie, l’Allemagne et la France, « à cause de leurs populations importantes et de la proportion élevée de voitures au diesel », précisent-ils.
Le nombre de véhicules roulant au gazole a rapidement augmenté en Europe depuis les années 1990 par rapport à ceux fonctionnant à l’essence, et représente désormais près de la moitié de la flotte. Plus de 100 millions de voitures au diesel circulent en Europe, deux fois plus que dans le reste du monde, soulignent les auteurs.
Les moteurs diesel émettent moins de dioxyde de carbone, nocif pour le climat, que ceux à essence, mais nettement plus de NOx. Les NOx, en particulier le dioxyde d’azote (NO2), sont des gaz d’échappement nocifs pour le système respiratoire. Le NO2 contribue en outre à la formation d’ozone, un autre polluant, lors de journées chaudes et ensoleillées.
Des tests d’émission plus stricts sont entrés en vigueur en septembre en Europe.
AFP / Le Quotidien
Estimation fantaisiste produite par une officine qui veut faire parler d’elle et reprise en choeur par tous les médias sans la moindre vérification de la teneur scientifique de ce chiffre tout rond.
En réalité, ce genre de problème extrêmement complexe ne doit sans doute jamais poiuvoir être chiffré avec la moindre précision . Cela doit aller entre 100 et 1000…environ.