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Dialogue social : « Pas de politique de la chaise vide », dit Nicolas Buck


Nicolas Buck estime que l'affirmation des syndicats, sur la volonté du patronat de mettre fin au dialogue social est fausse. Il s'agirait en revanche de le modifier (Photo d'archives : Editpress).

Le président de l’UEL,  Nicolas Buck, a justifié ce lundi la position du patronat de vouloir « boycotter » le Comité permanent du Travail et de l’Emploi (CPTE). En lieu et place de cette instance (liant gouvernement et partenaires sociaux), le patronat propose des entrevues bilatérales dans le cadre desquelles le ministre du Travail, Dan Kersch, jouera un rôle central.

De manière générale, Nicolas Buck a tenu à souligner que la volonté de l’UEL n’était certainement pas de sortir du dialogue social de type tripartite : « Ce qui a été dit par les syndicats est faux. L’UEL ne vise absolument pas à remettre en cause cette structure. Cela étant, le CPTE est une instance qui n’est pas adaptée par rapport aux nouveaux enjeux du droit du travail comme la digitalisation etc. Je le dis de par mon expérience, notamment au sein de la Fedil. J’ai constaté une césure, en 2016, lorsqu’il était question de négocier au sujet de la flexibilisation du temps de travail : le résultat final n’a pas été satisfaisant ni pour les entreprises ni pour l’économie en général, car l’accord qui en est ressorti a ensuite été révisé par les politiques et cela en faveur des salariés », a rappelé Nicolas Buck. »

En clair, l’UEL entend imposer « une nouvelle méthode » et réfute l’idée d’effectuer « une politique de la chaise vide ».

Une proposition en quatre points

En ce sens, la proposition du patronat se décline en quatre pistes :

• « Que le ministre du Travail détienne le rôle central et développe les différents sujets afférents au droit du travail prévus par l’accord de coalition ».
• Que le ministre du Travail procède à des entretiens bilatéraux avec l’UEL et les syndicats.
• Que L’UEL comme les syndicats soient libres de dialoguer avec le ministre sur la teneur des idées ou projets de loi qu’il aura développés. Le rôle de l’UEL se concentrera sur un travail  avec le ministre afin de représenter les intérêts des entreprises et de proposer des pistes alternatives.
• « Le ministre du Travail devra avoir comme responsabilité de faire des choix politiques en tenant compte de son idée initiale sur un sujet bien précis et en tenant compte ou non des remarques de l’UEL et des syndicats. »

En guise de conclusion, Nicolas Buck a insisté sur le fait que la méthode proposée par l’UEL ferait avancer le travail plus rapidement dans le domaine du droit du travail. « Nous devons être plus ambitieux sur ce point », a-t-il martelé.

Claude Damiani