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Deutsche Bank : explosion du bénéfice net


Les revenus ont été tirés par la banque des entreprises, qui a connu une hausse de 25 %. (Photo : AFP)

Le premier groupe bancaire allemand Deutsche Bank a multiplié par plus de cinq sur un an son bénéfice net du troisième trimestre cette année, au plus haut depuis « plus d’une décennie » grâce à sa restructuration engagée en 2019.

Le bénéfice net part du groupe a atteint 1,1 milliard d’euros, contre seulement 194 millions d’euros au troisième trimestre de l’an dernier, a annoncé Deutsche Bank mercredi dans un communiqué.

Il dépasse largement les attentes des analystes de l’outil financier Factset, qui tablaient sur un bénéfice net de 809 millions d’euros. Ces profits sont « les meilleurs sur plus d’une décennie » sur la même période, s’est félicité le PDG de l’entreprise, Christian Sewing.

Le bénéfice net avant impôts atteint quant à lui 1,6 milliard d’euros, soit « le plus haut pour un troisième trimestre depuis 2006 », selon Deutsche Bank.

Ces résultats « soulignent le succès de nos efforts de transformation », a commenté Christian Sewing. « Le recentrage de notre modèle a porté ses fruits », a abondé James von Moltke, directeur financier du groupe, lors d’une conférence de presse mercredi.

Deutsche Bank mène depuis juillet 2019 une restructuration en profondeur. Ce plan a conduit à réduire la taille de la banque d’investissement, au passé sulfureux, et à supprimer des milliers d’emplois.

Des provisions en nette hausse

La banque poursuit d’ailleurs sa discipline sur les coûts, avec une baisse de 8% sur un an de ses charges en dehors des intérêts.

Le groupe a également bénéficié de la « hausse des taux d’intérêt », engendré par le relèvement des taux directeurs de la BCE pour lutter contre l’inflation.

Dans le détail, les revenus ont été tirés par la banque des entreprises, qui a connu une hausse de 25%, à 1,6 milliard d’euros. Dans la division phare de la banque d’investissement, les ventes ont grimpé de 6% à 2,4 milliards d’euros.

Mais « l’environnement macroéconomique devient de plus en plus dur », a prévenu James von Moltke. Le contexte économique mondial, marqué par la guerre en Ukraine et les risques de récession en Europe, a conduit le groupe à constituer 350 millions d’euros de provisions ce trimestre. Ce chiffre atteignait seulement 117 millions à la même période l’an dernier.

La banque reste malgré tout confiante sur sa trajectoire de croissance à venir.