L’opérateur ferroviaire allemand Deutsche Bahn va investir 1 milliard d’euros dans de nouveaux trains grande vitesse ICE, malgré la pandémie de coronavirus qui a plombé son activité, a annoncé le groupe mercredi.
« À partir de 2022, la Deutsche Bahn renforce sa flotte de trains longue distance, avec 30 nouveaux trains grande vitesse », a annoncé l’opérateur dans un communiqué. La commande, « d’un volume d’un milliard d’euros », a été passée à l’entreprise allemande Siemens Mobility. « Même si la demande a fortement reculé à cause du coronavirus, tout plaide en faveur du ferroviaire », a affirmé le patron du groupe, Richard Lutz. Les nouveaux trains devraient circuler à partir de 2022 entre la région de Rhénanie du nord Westphalie, à l’ouest de l’Allemagne, et la ville de Munich, en Bavière.
La capacité de transport du groupe atteindra, grâce à ces nouveaux appareils, 13 000 places, indique la Deutsche Bahn, qui souhaite « augmenter, dans les prochaines années, l’ensemble de la flotte longue distance de 20% ». Pendant plusieurs mois, la Deutsche Bahn a souffert de la chute drastique du trafic ferroviaire, liée aux restrictions de déplacement imposées par le gouvernement allemand pour lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus.
Des investissements supplémentaires dans le rail « d’ici 2030 »
L’opérateur s’attend ainsi à la plus « grosse perte annuelle de son histoire » en 2020. Pour faire face, l’entreprise a bénéficié d’une recapitalisation du gouvernement allemand, son unique actionnaire, à hauteur de 5 milliard d’euros début juin. Le ferroviaire est perçu comme stratégique par Berlin, qui entend moderniser le rail dans le cadre d’une politique de verdissement de son secteur des transports polluant. L’Allemagne souhaite doubler le nombre de passagers dans les trains allemands d’ici 2030, selon un pacte signé fin juin. Une convention signée en janvier entre le gouvernement allemand et Deutsche Bahn prévoit déjà des investissements supplémentaires dans le rail « d’ici 2030 » de 62 milliards d’euros de la part de Berlin et 24 milliards d’euros de celle du groupe ferroviaire.
AFP