Le Fonds monétaire international (FMI) n’est pas prêt en l’état à participer au renflouement de la Grèce aux côtés des Européens et attend encore des engagements concrets sur l’allègement de la dette, a indiqué mercredi un haut responsable de l’institution.
« Nous ne sommes pas dans une situation où le FMI peut dire nous sommes prêts à aller de l’avant mais (…) je crois que nous pouvons y parvenir d’ici à la fin de l’année », a déclaré à la presse ce responsable au lendemain d’un accord débloquant une nouvelle tranche de prêt européen pour la Grèce.
Après plusieurs mois de blocage, les pays de la zone euro ont accepté dans la nuit de mardi à mercredi de débloquer 10,3 milliards d’euros en faveur d’Athènes dans le cadre du plan d’aide accordé à l’été dernier et ont accepté de prendre des mesures d’allègement de la dette à partir de 2018.
Le Fonds monétaire international a toutefois réaffirmé mercredi qu’il ne participerait pas financièrement au plan d’aide avant d’avoir plus de garanties sur ces mesures d’allègement. « La Grèce est dans une situation où elle a besoin d’un déboursement et donc nous sommes bien sûr prêts à faire des concessions. Mais nous n’avons pas cédé sur le fait que nous avons besoin des garanties suffisantes sur l’allègement de la dette », a déclaré le responsable de l’institution, sous couvert de l’anonymat.