L’allègement de la dette publique grecque, dont Athènes veut débattre avec ses créanciers, « n’est pas une question particulièrement urgente », estime le président de la Banque centrale allemande Jens Weidmann.
Tout en reconnaissant que la dette, attendue à plus de 175% du PIB en 2015, est « un fardeau important » pour l’économie du pays, le patron de la Bundesbank a souligné que les créanciers du pays lui avaient aussi fait de « substantielles concessions en matière de conditions de remboursement », dans un entretien publié jeudi par le journal économique Naftemporiki. « En tenant compte des besoins réduits de financement ces années prochaines, un allègement supplémentaire de la dette ne semble pas être une question particulièrement urgente », a-t-il ajouté.
Le programme économique du gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras est centré sur une réduction de la dette publique, promise au pays par ses partenaires européens depuis fin 2012 si la Grèce respecte ses engagements en matière d’ajustement de son économie. Alors que de nombreux pays membres de l’UE s’opposent pour le moment à une telle éventualité, le FMI a de son côté à plusieurs reprises souligné la nécessité de la réduction de la dette pour faciliter la reprise économique.
AFP