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Des résultats rassurants pour les assurances au Luxembourg


Selon Claude Wirion, 6613 personnes travaillaient dans le secteur de l'assurance au Luxembourg en 2016. (Photo : Isabella Finzi)

L’année 2016 a été synonyme de record pour le secteur des assurances au Luxembourg, qui a été porté par les bons résultats de la réassurance.

Ce sous-secteur a enregistré un résultat net après impôt de 1412millions d’euros, en hausse de 55,9% par rapport à l’exercice 2015. Le résultat net total après impôt s’est établi à 1808 millions d’euros en 2016. C’est un résultat net record.» C’est ainsi que Claude Wirion, le directeur du Commissariat aux assurances (Commassu) a qualifié, hier, les chiffres de l’année 2016.

Le résultat net après impôt s’est établi à 1 808 millions d’euros, soit une hausse de 45,7 % par rapport à l’exercice 2015. La branche assurance-vie a enregistré un résultat de 225 millions d’euros, en légère hausse de 0,4 % par rapport à l’exercice précédent. L’assurance non-vie a bien rattrapé son retard en l’espace d’un an. En 2015, elle a connu des chiffres plutôt bas (112 millions d’euros). Douze mois plus tard, ils reprennent des couleurs en bondissant de 53,8 % pour atteindre 172 millions d’euros. La hausse spectaculaire a été observée dans le sous-secteur de la réassurance où les chiffres ont atteint des sommets avec un résultat de 1 412 millions d’euros (+55,9 %). C’est même ce bon score de la réassurance qui «explique l’envolée des résultats», selon Claude Wirion. La réalité décrite est moins rose qu’on le croit. Si les chiffres sont aussi bons, c’est parce que des réassureurs captifs ont fermé leurs portes. L’argent cumulé pendant leur temps de présence au Luxembourg, constituant des réserves, a été déclaré en profit et, par conséquent, des impôts ont été payés puis perçus par l’État luxembourgeois.

Des impôts en très nette hausse

Les impôts, justement, ont eux aussi connu une croissance extraordinaire. Ils ont crû de 98,7 % l’an passé, s’établissant à 372 millions d’euros. À l’intérieur de cette rubrique, l’augmentation la plus forte a été remarquée au niveau de l’impôt sur le revenu (+124 % pour 330 millions d’euros). L’impôt sur les primes n’a rapporté «que» 37 millions d’euros (+5 %), celui sur le «service incendie», 5 millions d’euros (+10,2 %).

Et les primes dans tout ça? Les résultats pour les trois sous-secteurs (vie, non-vie et réassurance) montent légèrement en 2016 (1 %). La collecte nette des primes d’assurance-vie atteint 21 milliards d’euros (+0,7 %), celle de la non-vie à 4 milliards (+3,9 %) et de la réassurance 10 milliards (+0,7 %). Le Commissariat aux assurances a d’ailleurs fait observer qu’il y avait une collecte nette en Allemagne, en France et au Grand-Duché. En revanche, la Belgique a expérimenté «une décollecte nette», a noté Yves Baustert, membre de la direction du Commissariat aux assurances.

Une autre donnée, et pas des moindres, selon le rapport Sigma de Swiss Re : l’assurance luxembourgeoise occupe en termes de primes la 10e place européenne et la 21e au niveau de l’assurance-vie. En assurance non-vie, elle est 20e au niveau européen. Elle occupe le 43e rang au niveau mondial.

Aude Forestier