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Des entreprises à responsabiliser


Un appel a été lancé au gouvernement.  (Photo : dr)

Un appel au gouvernement luxembourgeois a été à nouveau lancé pour accélérer la transposition de la directive européenne sur le devoir de vigilance en matière de durabilité.

L’Initiative pour un devoir de vigilance (IDV), en présence de Charel Schmit, Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher (OKAJU), a lancé un appel urgent au gouvernement luxembourgeois pour accélérer la transposition de la directive sur le devoir de vigilance en matière de durabilité (CSDDD). À cette occasion, l’IDV a présenté son Guide de transposition1 , un document de 23 pages détaillant la feuille de route d’une mise en œuvre complète et ambitieuse, articulée autour de cinq impératifs : cohérence, précision, ambition, changement de mindset et allocation de ressources.

«Le gouvernement luxembourgeois veut-il réellement se donner les moyens de stopper les violations des droits humains, du climat et de l’environnement commises par des entreprises domiciliées sur son sol, ou choisira-t-il l’inaction complice?» a déclaré Jean-Louis Zeien, co-coordinateur de l’IDV. Pour lui, la Commission européenne vacille sous la pression «des politiques délirantes de l’administration Trump et des manœuvres cyniques orchestrées par BusinessEurope & co». Le Luxembourg ne peut se permettre d’hésiter estime-t-il et «concrétiser l’avancée historique que représente la directive CSDDD en matière de responsabilité des entreprises».

Faire face à ses responsabilités

Dans leurs appels à la cohérence, à l’ambition et à la précision, les membres de l’IDV, Nora Back (OGBL) et David Hoffmann (ASTM), ainsi que Charel Schmit (OKAJU) ont souligné que se contenter du minimum serait un échec. Une transposition robuste, allant au-delà des exigences minimales de la directive, placerait le Luxembourg en pionnier de la responsabilité des entreprises.

Pour les membres de l’IDV, réunissant quinze organisations de la société civile depuis 2018, les entreprises domiciliées au Grand-Duché doivent faire face à leurs responsabilités lorsque leurs activités à l’étranger menacent les droits humains et l’environnement.