Les négociations avec les partenaires sociaux ont porté leurs fruits. Le plan social de Delphi Automotive passera de 40 à 15 personnes.
Alors que Delphi Automotive avait annoncé la semaine dernière un plan social pouvant toucher une quarantaine de salariés, moins de 15 seront finalement concernés.
La semaine dernière, les 600 salariés de la société Delphi Automotive, un équipementier automobile américain installé à Bascharage, avaient appris la volonté de la direction de déclencher un plan social visant à se séparer de près de 40 personnes.
Installée au Luxembourg depuis 1971, Delphi Automotive avait alors précisé dans une communication électronique ayant les salariés pour destinataires, que cette réduction d’effectif allait s’effectuer dans le cadre d’une restructuration visant à «réduire des coûts du personnel de toutes les fonctions et les unités d’affaires à l’échelle mondiale».
Des efforts conjoints
Une explication un peu vague suscitant l’inquiétude au sein des équipes luxembourgeoises, d’autant plus que selon une source proche du dossier, la direction est venue cette semaine à la rencontre des salariés afin de demander s’il y avait des «volontaires» pour faire partie du plan social, sans pour autant se prononcer sur les modalités et indemnisations du plan.
Hier, dans la soirée, la responsable des ressources humaines de Delphi Automotive Luxembourg a indiqué par courriel aux employés que, après des négociations fructueuses avec les syndicats, autrement dit l’OGBL, seul syndicat représenté, un accord avait été trouvé. «Alors que le nombre maximal d’employés devant être touché aurait pu se monter à 40 personnes lors de ce plan social, l’impact final devrait être inférieur à 15 personnes, notamment grâce aux efforts conjoints de Delphi et des partenaires sociaux», pouvait-on lire dans cette communication électronique.
Du côté de l’OGBL, qui devrait officialiser cette nouvelle aujourd’hui, l’information a été plus ou moins confirmée : «Nous attendons le dernier feu vert pour envoyer un communiqué confirmant la nouvelle. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y aura moins de personnes impactées par le plan social et les indemnités négociées ont été jugées acceptables», a précisé Carole Calmes, secrétaire centrale de l’OGBL-SSE (syndicat Services et Énergie).
Toujours selon la communication électronique de Delphi, la période de validé du plan social va courir jusqu’au 22 décembre. Autrement dit, la société américaine a jusqu’à cette date pour licencier les personnes concernées par le plan social. En réduisant de plus de la moitié l’impact sur le personnel, l’OGBL a semble-t-il trouvé les mots pour convaincre la direction lors de cette négociation express.
Jeremy Zabatta