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Déficit public : le Portugal cède aux pressions de Bruxelles


Le nouvel exécutif portugais, emmené par Marcelo Rebelo de Sousa, a promis de tourner la page de l'austérité. Mais pour répondre aux exigences de Bruxelles, il faudra sans doute passer par une augmentation de taxes et d'impôts. (Photo AFP)

Sous la pression de la Commission européenne, le gouvernement portugais a revu à la baisse son objectif de déficit public pour 2016, à 2,4% du PIB contre 2,6% annoncés deux semaines auparavant. Une réduction qui devrait passer par des augmentations.

Le nouvel exécutif socialiste, allié à la gauche radicale, a aussi corrigé sa prévision de croissance économique à 1,9% pour cette année contre 2,1% précédemment, une estimation que Bruxelles avait jugée trop optimiste. Le gouvernement compte adopter dès jeudi en Conseil des ministres une version amendée de son projet de budget pour 2016, espérant avoir bouclé d’ici là ses négociations avec Bruxelles qui réclame davantage de mesures de rigueur.

Augmentation de taxes et impôts

Après des entretiens mercredi avec le ministre des Finances Mario Centeno, les partis de la gauche radicale, dont le gouvernement dépend pour faire passer son budget, ont affirmé avoir reçu des garanties que la promesse de « tourner la page de l’austérité » serait respectée. De son côté, Bruxelles a affirmé mercredi que « les négociations sur le budget portugais se poursuivent ». « La Commission prendra sa décision vendredi », a indiqué une porte-parole, Annika Breidthardt, sur son compte Twitter.

La veille, la Commission européenne avait réclamé à Lisbonne « des mesures supplémentaires », notamment en termes d’amélioration du niveau de déficit public. Selon la presse portugaise, la réduction du déficit passerait par l’augmentation, entre autres, d’une taxe extraordinaire sur les banques et le secteur énergétique, de l’impôt sur les carburants ou encore sur les voitures.