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De nombreuses ONG pressent Londres d’interdire l’exploration pétrolière


Les hydrocarbures en mer constituent des rentrées fiscales importantes pour le Royaume-Uni. (illustration AFP)

Plus d’une cinquantaine d’ONG pressent mardi le gouvernement britannique d’interdire tout nouveau projet d’exploration de gaz et pétrole en mer du Nord, dans la lignée des préconisations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Ces organisations de défense de l’environnement, dont Greenpeace, les Amis de la Terre et Oxfam, ont adressé une lettre commune au Premier ministre Boris Johnson, selon un communiqué de l’ONG Uplift, partie prenante de cette initiative. Selon elles, après le rapport de l’AIE, le Royaume-Uni n’a plus « aucune excuse » pour continuer à accorder des permis d’exploration en mer du Nord britannique, ce qui est encore autorisé par la loi.

Le gouvernement conservateur avait dévoilé fin mars un accord avec le secteur des hydrocarbures sur la transition énergétique en mer du Nord qui promet de n’autoriser que des projets d’exploration qui seraient compatibles avec l’objectif du pays d’être neutre en carbone d’ici 2050.

Mais en ne renonçant pas purement et simplement à l’exploration, le Royaume-Uni s’était attiré les foudres des ONG à quelques mois de l’organisation par le Royaume-Uni de la COP26 sur le climat. « Avec les permis pétroliers et gaziers déjà approuvés, des énergies fossiles seront extraites et consommées au Royaume-Uni pour les décennies à venir », déclare Sam Chetan-Welsh de Greenpeace. « Quand il s’agit d’être en pointe sur le climat, Boris Johnson perd toute crédibilité s’il autorise des nouveaux projets de pétrole et de gaz, alors que l’AIE a été clair sur le fait que c’était tout à fait incompatible avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C », selon lui.

Ressources fiscales stratégiques

Les ONG assurent que les recommandations de l’AIE, dévoilées mi-mai, ont déjà des répercussions sur le secteur, avec notamment la décision de la justice néerlandaise la semaine dernière d’imposer au géant Shell de réduire ses émissions de CO2 de 45% d’ici fin 2030, afin d’être en cohérence avec l’Accord de Paris sur le climat.

Les hydrocarbures en mer du Nord britannique restent stratégiques pour le Royaume-Uni, puisqu’ils sont sources de rentrées fiscales importantes, contribuent à répondre à ses besoins énergétiques et sont un gros pourvoyeur d’emplois.

Le gouvernement entend toutefois fortement réduire l’empreinte carbone du secteur de l’énergie en mer du Nord, alors que l’extraction de pétrole et de gaz dans la région est responsable de 3,5% des émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni. Londres a par ailleurs décidé depuis fin mars d’arrêter de soutenir financièrement des projets à l’étranger d’énergies fossiles.

LQ/AFP

 

Un commentaire

  1. Ces « ONG » sont toutes de gauche ou d’extrême gauche et ont un projet idéologique qui n’est pas bon pour l’humanité.
    Il ne faut surtout pas se priver de ce carburant magique qu’est le pétrole, d’autant que le CO2 est le gaz de la vie (sans lui, nous sommes tous morts) et qu’il n’a pas ou presque pas d’influence sur le climat.