D’ici quelques mois, avec l’arrivée de «Luerenzweiler Kontrollstatioun», il sera possible d’aller passer son contrôle technique ailleurs qu’à la SNCT ou chez Dekra.
La hausse récente des tarifs de la Société nationale de contrôle technique pour un passage sur les pistes du contrôle technique a suscité beaucoup d’interrogations. C’est le cas, entre autres, de plusieurs députés qui ont interpellé le gouvernement par le biais de nombreuses questions parlementaires sur le sujet.
Dans une réponse commune à ces questions, la ministre de la Protection des consommateurs et le ministre de la Mobilité et des Travaux publics ont justifié la hausse de 39% du prix d’un passage au contrôle technique (passant de 37 euros à 52 euros) par le besoin de «couvrir les frais» de fonctionnement de la SNCT, qui sont en augmentation. Mais surtout, Paulette Lenert et François Bausch ont révélé qu’un nouvel acteur privé était en train d’entreprendre des démarches administratives dans le but d’obtenir l’agrément en vue d’ouvrir une entreprise dont l’activité sera de faire le contrôle technique : «(…) la procédure d’agrément d’un troisième opérateur (est) en cours».
Ainsi, d’ici quelques mois, la SNCT et Dekra vont avoir une nouvelle concurrence qui devrait se nommer «Luerenzweiler Kontrollstatioun».
Située à Lorentzweiler, cette nouvelle société enregistrée au Registre de commerce et des sociétés depuis le mois de novembre dernier est née à l’initiative d’Allain Dasthy, à la tête d’un bureau d’expertise automobile à Walferdange, mais surtout président de l’Ordre des experts en automobile.
Un marché de 15 millions d’euros par an
Au micro de RTL, Allain Dasthy a expliqué avoir «planifié le projet depuis longtemps» avec des réflexions dès 2010, où l’idée était de combiner un centre d’expertise avec un contrôle technique. Selon les informations dans les divers médias du pays, la «Luerenzweiler Kontrollstatioun» devrait ouvrir avant l’été, à condition que la finalisation de la construction du bâtiment ne prenne pas de retard.
De plus, selon le Wort, c’est Armand Biberich, ancien responsable du contrôle technique de la SNCT à Sandweiler entre 2012 et 2017, qui en sera le directeur.
Depuis la libéralisation du marché du contrôle technique en 2016, seule Dekra, une société allemande, s’est implantée sur le marché luxembourgeois, en s’installant à Bertrange, dans la zone d’activité du Bourmicht sur le terrain de l’Autocenter Goedert, en décembre 2017. En parallèle, la SNCT a noué avec des garages du pays des partenariats permettant de passer le contrôle technique dans les garages en question.
La différence entre la SNCT, Dekra et les garagistes partenaires se faisant surtout sur le prix et le confort, la venue d’un nouvel acteur sur le marché va surtout permettre aux automobilistes de choisir sur la base d’un ratio qualité-prix variant selon les sensibilités et la flexibilité de chacun. À titre d’information, le prix d’un contrôle technique au Luxembourg, suivant la société, varie de 52euros à la SNCT à un peu plus de 100euros dans un garage.
Selon nos estimations, le marché du contrôle technique est estimé à au moins 15,2 millions d’euros par an au Luxembourg.
Jeremy Zabatta