Accueil | Economie | Conjoncture économique favorable au Luxembourg

Conjoncture économique favorable au Luxembourg


Le Luxembourg devrait tirer son épingle du jeu dans le contexte d'une croissance européenne plutôt morose. (illustration Isabella Finzi)

Dans son point mensuel sur la conjoncture du mois d’août, le Statec fait état de perspectives plutôt bonnes de croissance pour le pays.

Le Luxembourg est susceptible de pâtir du ralentissement de la croissance européenne au 2e trimestre 2016, bien que celui-ci ne montre pas encore de caractère durable, estime le Statec dans sa publication mensuelle sur la conjoncture économique. Les marchés financiers, surtout à l’extérieur de la zone euro, pourraient tout de même avoir influencé positivement les performances du secteur financier, qui devrait par ailleurs être épaulé par la poursuite de la hausse des crédits accordés aux entreprises. Dans les autres branches, les signaux sont mitigés, plutôt négatifs pour l’industrie et la construction, plutôt rassurants pour les services non financiers.

Le PIB de la zone euro a progressé de 0,3 % sur un trimestre au 2e trimestre 2016, après +0,6 % au 1er. À la base de ce ralentissement, on retrouve notamment les performances particulièrement décevantes de la France et de l’Italie, toutes les deux en stagnation au cours du 2e trimestre. En France, certains facteurs exceptionnels sont susceptibles d’avoir joué – l’activité a souffert des mouvements sociaux au printemps, des inondations et la consommation a rechuté en partie sous le contrecoup des ventes de billets pour l’euro de football au trimestre précédent – mais pas avec une ampleur qui serait suffisante pour expliquer la croissance nulle au 2e trimestre.

Amélioration des marchés financiers

Les dépenses d’investissement dans l’Hexagone des entreprises et des ménages auraient en particulier été largement inférieures aux attentes (après deux trimestres de forte hausse). L’Allemagne, première économie de la zone, enregistre une hausse de 0,4 % après un premier trimestre à +0,7 %, notant donc également un ralentissement, mais de nature bien moins inquiétante : l’activité dans la construction avait bénéficié de conditions météo exceptionnelles en début d’année et ceci a engendré une baisse technique sur les mois suivants (avec des répercussions négatives étendues à l’industrie). L’Espagne, avec +0,7 % au 2e trimestre (contre 0,8 % sur les trois trimestres précédents), est également restée sur une bonne lancée et ce malgré le contexte politique national très troublé.

Pour le Luxembourg, les chiffres du PIB pour le 2e trimestre ne sont pas encore disponibles, mais, malgré cette faiblesse dans la croissance européenne au printemps, l’économie grand-ducale pourrait tout de même avoir bénéficié d’un contexte économique international plus favorable par le biais de l’amélioration enregistrée par les marchés financiers (pas au niveau de la zone euro, mais dans le reste du monde). Les statistiques relatives aux OPC montrent d’ailleurs, après un début d’année morose, une tendance bien plus positive depuis le mois de mars. Le secteur bancaire devrait par ailleurs bénéficier de la poursuite de la hausse des crédits aux entreprises.

Pour l’industrie et la construction, les données de production déjà disponibles laissent entrevoir des évolutions à la baisse en termes de valeur ajoutée au 2e trimestre. Pour les services non financiers, les statistiques partielles de chiffre d’affaires en volume (jusqu’en mai) suivent dans l’ensemble une direction relativement favorable.

Le Quotidien