L’opérateur luxembourgeois de satellites a vu fondre son bénéfice de moitié sur le premier semestre de l’année.
La Société européenne des satellites (SES) a publié des résultats en baisse avec un bénéficie net en lourde chute sur les six premiers mois de l’année par rapport à la première partie de l’année dernière.
Avec 86,4 millions d’euros de bénéfices, l’opérateur luxembourgeois de satellites a vu fondre son bénéfice de moitié (-48,9 %). SES explique cette baisse, en partie, par la crise sanitaire et économique mais également des charges fiscales supplémentaires.
Dans sa publication, la société luxembourgeoise explique que «la réduction du bénéfice net à 86,4 millions d’euros au premier semestre 2020 reflète principalement la combinaison de la baisse de l’Ebitda et des pertes de change nettes par rapport au premier semestre 2019». Plus précisément, les charges en question se sont élevées à plus de 20 millions d’euros.
La direction de SES prévoit un chiffre d’affaires compris entre 1,86 et 1,9 milliard d’euros pour 2020 contre une prévision entre 1,92 et 2 milliards d’euros.
SES explique également avoir été percutée par la crise liée au Covid-19. «Malgré la résistance dont notre activité a fait preuve au cours du premier semestre, nous ne sommes pas à l’abri de l’impact des verrouillages qui ont lieu sur un certain nombre de marchés que nous desservons. Nous anticipons un ralentissement du rythme des nouvelles affaires au second semestre de l’année et on a mis à jour nos perspectives financières pour l’ensemble de l’année compte tenu des défis auxquels sont confrontés nombre de nos clients. Nous avons rapidement lancé des mesures exceptionnelles de réduction des coûts de 40 à 60 millions d’euros pour 2020 pour atténuer l’impact du Covid-19 sur nos résultats et nous suivons bien cet objectif», indique l’opérateur luxembourgeois dans sa publication.
Autre indicateur financier, la Société européenne des satellites affiche également un Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) en recul de 2,3 % pour s’afficher à 582 millions d’euros.
SES a choisi SpaceX
Des résultats qui ne renforcent pas la confiance envers l’opérateur actuellement en train de se restructurer et qui avait annoncé un peu plus tôt dans l’année, en mai, la fermeture de certains de ses bureaux et le souhait d’alléger ses effectifs mondiaux de 15 % sur un total de 2 100 employés dans le monde dont environ 600 personnes au Luxembourg. Fort heureusement, le 31 juillet dernier, SES et les syndicats ont pu trouver un terrain d’entente en signant un accord sur la mise en place d’un plan de maintien de l’emploi.
Un peu plus tôt dans la semaine, la Société européenne des satellites a annoncé avoir choisi la société américaine d’Elon Musk, SpaceX, pour la mise en orbite de trois de ses satellites de bande C qui nécessitera deux lancements.
Les satellites en question permettront à SES de libérer 280 MHz du spectre en bande moyenne pour une utilisation en 5G.
Jeremy Zabatta